Discours d`Heydar Aliyev, le Président azerbaïdjanais, lors de la réception d`accueil de la délégation dirigée par Daniel Tarchi, Secrétaire Général du Conseil de l`Europe - Palais présidentiel, le 30 août 1998


Heydar Aliyev: Monsieur le Secrétaire Général, chers invités. Je salue votre venue en Azerbaïdjan. Soyez les bienvenus en Azerbaïdjan! Les relations entre le Conseil de l`Europe et de l`Azerbaïdjan se sont développées au cours des années passées. Nous apprécions hautement votre visite en Azerbaïdjan, dans le souhait d`élargir et de renforcer encore ces relations, de même qu`avec leurs états-membres. 

Je me rappelle notre dernière rencontre l`année dernière à Strasbourg. J`apprécie particulièrement le sommet de Strasbourg des Chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres du Conseil de l`Europe. Lors de ce sommet j`ai eu la possibilité de prononcer un discours au nom de l`Azerbaïdjan. De surcroît, avec vous, Monsieur Tarchi, avec Madame Fischer et avec d`autres hauts fonctionnaires du Conseil de l`Europe, nous avons eu des entretiens constructifs. Je juge que, depuis ces rencontres, nous avons fait beaucoup pour devenir membre du Conseil de l`Europe. Nous nous réjouissons d`avoir un statut d`observateur auprès du Conseil de l`Europe, mais vous savez que nous voulons devenir un membre à part entière. Je l`avais dit autrefois, je pense que nous avons déjà dépassé ce délai d`examen, de test. Quelle est notre note d`examen, vous pouvez le dire. Mais nous pensons que nous avons réussi cet examen. C`est pourquoi j`espère qu`il nous faudra discuter de cette question avec vous dans nos entretiens. 

En général, en tant que pays appartenant au continent européen, l`Azerbaïdjan veut participer activement à la vie de l`Europe et de ce point de vue il nous faut être membre du Conseil de l`Europe. Je vous salue encore une fois.

Daniel Tarchi: Monsieur le Président, je vous remercie sincèrement de nous avoir accueilli et tout d`abord, je voudrais donner la parole à Monsieur Ioannis Kranidiotis, représentant de la Grèce.

Ioanis Kranidiotis (le Secrétaire d`Etat de la Grèce pour les affaires étrangères): Monsieur le Président, c`est un grand honneur pour nous de venir en Azerbaïdjan. D`être personellement votre invité, vous rencontrer au Palais présidentiel est un grand honneur pour nous. Ici sont les personnels de la délégation du Conseil de l`Europe, venue en Azerbaïdjan. Comme vous le voyez, le Secrétaire Général dirige cette délégation et le Conseil des Ministre est représenté par la Grèce. Nous visitons la région du Caucase. Au cours de cette visite nous nous rendrons dans trois pays - la Géorgie, l`Azerbaïdjan et l`Arménie - qui sont candidat à l`adhésion au Conseil de l`Europe. 

J`espère qu`au cours de notre séjour nous rencontrerons des représentants de votre gouvernement, des officiels, et que nous obtiendrons les informations que nous cherchons sur l`Azerbaïdjan. Notre mission est de rentrer de cette visite avec un rapport sur l`état actuel de l`Azerbaïdjan, qui sera présenté à l`Assemblée Parlementaire du Conseil de l`Europe. Nous y ferons part de notre évaluation sur les progrès accomplis dans différents domaines en Azerbaïdjan et rédigerons notre rapport en ce sens. C`est pourquoi je souligne encore une fois l`importance de cette rencontre et j`espère que pendant notre séjour nous aurons la possibilité d`avoir des échanges des vues constructifs avec les représentants du gouvernement. 

Monsieur le Président, je crois résolument, et je sais que nul n`en doute au Conseil de l`Europe, que ces trois pays du Caucase où nous sommes en mission sont une partie de l`Europe. Une fois que ces trois pays, y compris l`Azerbaïdjan, font partie de l`Europe, alors nous aurons de profondes racines historiques, des particularités et de semblables traditions historiques, nos valeurs historiques. De ce point de vue le Conseil de l`Europe est prêt à travailler avec vous et nous déclarons que nous sommes prêts à participer activement au processus d`adhésion de l`Azerbaïdjan au Conseil de l`Europe. Le Conseil de l`Europe est prêt à apporter toutes les aides techniques à l`Azerbaïdjan. Si vous en ressentez le besoin, le Conseil de l`Europe peut vous apporter toute assistance. 

C`est à dire que pour se moderniser, pour que votre cheminement vers l`adhésion à l`Europe s`accomplisse sans accrocs, nous devons travailler ensemble. Je dois souligner avec grande satisfaction qu`en Azerbaïdjan, dans certains domaines, des progrès ont été faits. Je vise tout d`abord les réformes démocratiques. Il est connu que le Conseil de l`Europe accorde une grande importance aux réformes démocratiques, à la protection des Droits de l`Homme et de ce point de vue toute une série d`acquis ont été obtenus en Azerbaïdjan. Mais, bien sûr, il y a encore beaucoup de mesures à prendre. Je veux le répéter, le secrétariat du Conseil de l`Europe et tous les pays membres du Conseil de l`Europe sont prêts à apporter tous ses soutiens à l`Azerbaïdjan. Monsieur le Président, nous savons que l`Azerbaïdjan est un pays important dans la région du Caucase . Nous savons aussi que l`Azerbaïdjan a un grand et brillant avenir. Je voudrais souligner votre rôle dans les progrès réalisés en Azerbaïdjan au cours de ces dernières années. Vous avez fait une grande oeuvre pour que l`indépendance de l`Azerbaïdjan soit renforcée et qu`il joue son rôle dans le monde. 

Monsieur le Président, avec votre permission, je passe la parole à Monsieur le Secrétaire Général et je crois qu`il donnera des informations plus détaillées, plus approfondies sur la position du Conseil de l`Europe à l`égard de l`Azerbaïdjan. Je voudrais vous remercier de votre hospitalité, pour cet accueil, et j`espère que nous vous verrons bientôt dans notre famille européenne. 

Heydar Aliyev: Je vous remercie. Merci beaucoup. 

Daniel Tarchi: Monsieur le Président, permettez-moi de reprendre la parole. Je voudrais dire au nom du Conseil de l`Europe que je me réjouis des processus qui se déroulent en Azerbaïdjan. Vous vous rappellez bien que j`étais chez vous il y a deux ans. C`était à l`époque où l`Azerbaïdjan faisait sa demande au Conseil de l`Europe. Je me réjouis qu`au cours des temps écoulés des progrès ont été obtenus dans tous les domaines en Azerbaïdjan. Ces derniers temps, les représentants azerbaïdjanais participent activement aux travaux du Conseil de l`Europe. Le nombre de ceux qui vont et viennent de l`Azerbaïdjan au Conseil de l`Europe augmente. Ce n`est pas seulement à l`Assemblée Parlementaire mais aussi aux travaux interparlementaires que les représentants azerbaïdjanais participent activement. 

Monsieur le Président, je me rappelle avec plaisir votre intervention au dernier sommet du Conseil de l`Europe. Vous y étiez intervenu au nom de l`Azerbaïdjan et peut-être vous sentiez aussi que nous ne faisions pas de différence entre les pays candidats et ceux qui sont membres. C`est à dire que vous êtes intervenu comme le Président d`un pays membre. Ceci est une des forme de la position du Conseil de l`Europe envers les pays candidats, envers l`Azerbaïdjan. C`est à dire que nous sommes prêts à accueillir bientôt l`Azerbaïdjan parmi nous. 

Je veux évoquer avec plaisir les processus qui sont en cours dans le pays. Une série d`actes législatifs conformes aux standards européens furent adoptés dans le pays. Je veux souligner que la plupart de ces lois furent adoptées grâce à vos demandes et à vos suggestions. Vous avez donné de l`importance à la conformité de ces lois avec les standards européens. 

Monsieur le Président, lors de nos conversations nous avons abordé maintes fois les questions touchant aux problèmes des réfugiés. Je veux dire que le problème des refugiés est aussi un problème qui préoccupe profondément le Conseil de l`Europe. Nous allons déployer tous nos efforts avec les organisations internationales pour résoudre le problème des refugiés. Nous essaierons de les attirer à cette tâche. L`événement politique suivant sera les élections présidentielles. Il est évident que vous avez invité les observateurs du Conseil de l`Europe en Azerbaïdjan pour participer aux élections présidentielles. Je pense que les élections présidentielles qui viennent seront un symbole des valeurs démocratiques, du pluralisme et du respect mutuel. 

Seule une des structures du Conseil de l`Europe ne comporte pas de représentant azerbaïdjanais. C`est vrai, ce n`est pas une structure connue. C`est le Conseil des Elections locales et les représentants de différentes régions y sont présents. Je voudrais y voir un représentant de l`Azerbaïdjan. C`est pourquoi j`ai une question à vous poser: quels changements positifs dans le domaine du développement de la démocratie furent obtenus dans les élections locales? 

Monsieur le Président, je salue le fait que vous ayez supprimé la peine de mort dans votre pays. Mais il est évident que l`abolition de la peine de mort était une condition importante. Mais il y a une autre série de conditions qu`il faut respecter aussi. Ce n`est pas seulement le problème d`un ou de deux pays, c`est le problème de plusieur pays. Nous tâcherons ensemble de respecter toutes ces conditions. Je sais que nous mènerons une coopération étroite avec l`Azerbaïdjan dans ce domaine. 

Je sais que l`objectif de l`Azerbaïdjan est de devenir membre du Conseil de l`Europe. Ce n`est pas une simple politique nationale. Ceci découle du souhait de devenir une partie de l`Europe. Il est clair que le Conseil de l`Europe préfère une action commune pour la mise en oeuvre des idées générales. En travaillant avec les pays européens nous essayons de résoudre ensemble les problèmes. L`Union Européenne réunit en soi tous les pays du continent et nous nous réjouissons au vu des démarches faites en Azerbaïdjan pour devenir un membre de la famille européenne. 

Heydar Aliyev: Monsieur le Ministre!

Monsieur le Secrétaire Général!

Je vous remercie de ce que vous venez de dire sur la position du Conseil de l`Europe envers l`Azerbaïdjan et sur les travaux réalisés dans notre pays pour devenir membre du Conseil de l`Europe. 

Le souhait de devenir membre du Conseil de l`Europe de l`Azerbaïdjan n`est pas seulement lié au fait que notre pays se trouve sur le continent d`Europe. Jusqu`à présent nous avons habité en Europe du point de vue géographique. Maintenant, au moment où nous y sommes comme observateur, les efforts que nous déployons pour devenir membre ont tous pour but d`être conforme aux standards du Conseil de l`Europe. Vous avez absolument raison de dire qu`aucun des pays membres du Conseil de l`Europe n`est idéal. Vous avez souligné que les pays, en apprenant l`un de l`autre, peuvent se développer encore. Je confirme vos paroles et je dis aussi que nous ne nous trouvons pas un pays idéal. Sept années ne se sont pas écoulées depuis que nous avons accédé à notre indépendance. Nous ne vivons peut être pas encore l`adolescence mais plutôt l`enfance de cette indépendance. Mais nous sommes un jeune qui est capable de courir vite. Nous avons une telle vitesse que nous voulons franchir une distance de dix ans en un an. Vous avez souligné que dans cet esprit nous avons fait déjà beaucoup en Azerbaïdjan. 

La formation et le développement des valeurs universelles adoptées et diffusées par le Conseil de l`Europe est notre objectif essentiel. C`est la démocratie qui en constitue leur base. Depuis son accès à l`indépendance jusqu`à présent, et surtout au cours de ces dernières années, l`Azerbaïdjan mène avec constance la construction d`un Etat démocratique, laïc, d`un état de droit. Ce n`est pas un processus facile. Mais il y a des facteurs qui compliquent ce processus. Vous les connaissez. Le premier problème c`est l`occupation de 20 % de nos territoires à la suite du conflit arméno-azerbaïdjanais par les forces armées arméniennes, plus d`un million de réfugiés qui ont été expulsés de leur foyer natal. Le deuxième problème qui complique la situation de notre paysa été le manque de stabilité en Azerbaïdjan au cours des années précédentes et la lutte de différents groupes criminels ou milices armées et illégales pour accéder au pouvoir. 

Il est clair pour nous que quel que soit le pays, on peut y mettre en oeuvre le développement démocratique dans le cadre d`une économie saine et le développement graduel du bien être des gens. Vous savez que nous vivons une époque transitoire et qu`au cours des années précédentes comme actuellement, nous nous heurtons à des problèmes sociaux et économiques. Il y a d`autres facteurs. Mais vous savez que nous avons essayé et que nous essayons d`éliminer ces problèmes. Au mois de mai 1994, nous avons réussi à arrêter les combats et nous avons signé un accord de cessez-le-feu. Il y a plus de quatre ans que nous respectons cet accord. Nous l`appécions comme une démarche importante, une réussite pour obtenir la grande paix. Egalement, nous trouvons qu`il crée des conditions favorables pour l`application et le développement des valeurs démocratiques en Azerbaïdjan. 

Il y a quelques années que le contexte social et politique intérieure est revenu à la stabilité, les gens vivent dans la tranquilité, les groupes criminels ont été neutralisés. En Azerbaïdjan on protège le droit de chacun, toutes les conditions furent établies pour que chacun vive librement. Nous menons de grandes réformes dans le domaine social et économique, et les réformes économiques en particulier donnent des résultats positifs. 

Vous savez que la libéralisation de l`économie, les échanges internationaux, la mise en oeuvre du programme de privatisation, les réformes agraires, foncières, la transformation des terres en propriété individuelle, sont à la base des réformes. A la suite de la mise en oeuvre des réformes sociales et économiques nous avons réussi a assurer une croissance de l`économie au cours de ces derniers années. Nous avons réussi à assainir les finances et nous les avons stabilisées. 

Des mesures furent prises pour améliorer les conditions de vie de la population. Vous savez que dans les années 1993-1994, dans les années précédentes - je veux dire 1993, 1994, 1995 - à cette époque-là, en Azerbaïdjan, l`économie ne se développait pas, elle était déclinante. Le déclin économique se chiffrait chaque année par une baisse d`environ 15-20%, de même que la production industrielle. Nous avons arrêté ce déclin économique et en 1996, la croissance économique a repris. L`augmentation du PIB était de 5.8% en 1997, et d`environ 9% en 1998. L`inflation en Azerbaïdjan était de 1600% en 1994, et de 80% en 1995. En 1996 nous avons abaissé absolument l`inflation. Dans les années 1997-1998, en Azerbaïdjan il n`y avait plus d`inflation. 

Vous savez que nous comparons notre situation avec celles des pays de la CEI. Vous voyez bien les processus qui se déroulent en Russie. Dieu merci, en Azerbaïdjan, il n`y a pas d`évolution semblable. Même les processus qui se déroulent en Russie ne peuvent pas avoir d`influence sur nous. Parce que nous avons une situation financière saine, nous l`avons stabilisé et nous sauvegarderons cette stabilité. Les salaires ont été beaucoup augmentés au cours de ces deux ou trois dernières années. A la suite des réformes agraires, la production agricole a beaucoup augmenté. L`économie de privatisation donné un bon coup de fouet. Tout cela crée de bonnes conditions pour un développement de la démocratie et des valeurs démocratiques. 

J`ai reçu vos paroles avec plaisir. Vous avez loué l`abolition de la peine de mort. Vous devez savoir aussi que l`Azerbaïdjan se situe sur le continent européen, l`Azerbaïdjan est un pays d`Europe, et il a vécu et s`est développé au long des siècles sur les valeurs de la civilisation orientale. Peut-être ne peut-on pas voir l`union Est-Ouest et comment se réunissent les valeurs européennes et asiatiques dans les autres pays, mais on peut le voir en Azerbaïdjan. C`est pourquoi dans certains pays on fusille les gens ou on les pend sous les yeux du peuple en application des règles de la chari`a, la suppression de la peine de mort en Azerbaïdjan est un événement historique. 

Je trouve que pour rétablir complètement du pluralisme politique en Azerbaïdjan on a fait beaucoup et de bons résultats sont apparus. Selon le nombre des journaux publiés l`Azerbaïdjan prend une place record parmi les pays d`Europe. Je ne crois pas qu`on publie en Grèce autant de journaux qu`en Azerbaïdjan. Je pense votre Ambassadeur peut vous donner des informations concrètes à ce propos. Bien sûr que je ne veux pas dire que nous sommes en avance que la Grèce. Simplement, je veux dire que nous avons tout libéralisé. Quand on ouvre un domaine qui était fermé pendant de longues années, ce domaine avance rapidement. En Azerbaïdjan le censure dans la presse a été supprimée depuis longtemps. Mais il demeurait un Bureau appelé "Qlavlit". Ce Bureau n`avait aucune influence sur la presse. Mais son existence permettait à l`opposition de dire qu`il y avait de la censure en Azerbaïdjan. Nous avons supprimé "Qlavlit" et nous l`avons enterré. Et nous l`avons enterré tellement profondément qu`il ne peut plus en sortir. Ainsi, la liberté de conscience, de la presse et de parole sont garanties. 

Bien sûr, comme vous l`avez souligné, nous n`idéalisons rien. Il y a encore beaucoup à faire. Si quelque chose n`a pas encore fait, cela ne signifie pas que nous ne le voulons pas. Simplement, nous n`en avons pas eu le temps. Vous avez posé une question sur les collectivités locales. Vous avez dit que l`Azerbaïdjan n`était pas représenté auprès de ce bureau du Conseil de l`Europe. Je veux vous dire qu`il y aura des élections pour les collectivités locales en 1999. C`est mon opinion personnelle. Je veux proposer au Parlement une telle idée. J`espère que le parlement prendra une bonne décision. 

En réponse à votre question je veux dire que nous essayons d`avoir un représentant azerbaïdjanais dans ce secteur du Conseil de l`Europe jusqu`aux élections.

Vous l`avez bien souligné, et moi, je trouve qu`en Azerbaïdjan, une des plus grandes avancées dans le domaine de la démocratie sont les élections présidentielles. J`espère que vous appréciez que depuis les dernières élections présidentielles jusqu`à présent, c`est à dire depuis le 10 octobre 1993, en Azerbaïdjan un Président élu pour 5 ans a travaillé. Dans un pays où il n`y avait pas de stabilité intérieure, un Président élu par le peuple et qui a exercé le pouvoir pendant ces 5 ans et qui au terme de son mandat déclare la tenue de nouvelles élections, est d`un côté l` illustration de la stabilité intérieure sociale et politique en Azerbaïdjan, et d`un autre côté, un grand pas en direction de la démocratie. 

Je trouve que concernant le déroulement des élections présidentielles en Azerbaïdjan, les lois qui créent les conditions démocratiques de cet exercice ont déjà été adoptées. Maintenant, ces lois sont en cours d`application. Nous comprenons que l`application d`une loi est plus difficile que son adoption. J`espère qu`en Azerbaïdjan toutes les lois seront appliquée pleinement pendant les élections présidentielles. 

Le 11 octobre, en Azerbaïdjan, auront lieu les élections présidentielles, qui sera une époque des plus importantes sur le chemin de la démocratie, dans notre vie nationale, dans l`histoire de notre Etat indépendant. Notre but principal est de parvenir à des élections équitables, libres et indépendantes. Nous percevons bien que par ces élections nous pourrons prouver au Conseil de l`Europe et à plusieurs pays du monde que la démocratie se développe en Azerbaïdjan. 

En Azerbaïdjan il y a beaucoup de partis politiques, parmi lesquels 31-32 sont enregistrés. Certains partis, sans être enregistrés, ont commencé à travailler. Ces partis agissent en toute liberté et personne ne limite leurs activités. Les candidats proposés par différents partis et différents groupes d`initiative ont été enregistrés pour les élections présidentielles. J`attends que la grande étape des élections commence. Les candidats vont présenter leur plateforme à la télévision et la radio à partir du 1er septembre. Bien que notre pays n`ait pas encore de grandes possibilités financières, sur la proposition de la Commission Electorale Centrale notre gouvernement a démontré sa générosité et a octroyé les moyens indispensables. 

Ainsi, je vois que les élections présidentielles en Azerbaïdjan seront conduites à un haut niveau d`organisation. Rassurez-vous. Je sais que vous aussi, vous le souhaitez. Mais nous le voulons trop. J`espère que vos souhaits et nos désirs seront tous réalisés. Ainsi, nous avançons pas à pas pour devenir membre du Conseil de l`Europe. Et vous, vous devez ouvrir vos portes et nous permettre d`y entrer. 

Daniel Tarchi: Monsieur le Président, comme je viens de le mentionner, les portes du Conseil de l`Europe sont largement ouvertes pour vous et on peut dire que vous avez franchi cette porte. Je crois que bientôt l`Azerbaïdjan adhérera comme membre du Conseil de l`Europe. Mais comme vous le savez nous devons convaincre les membres du Parlement. Les membres du Parlement du Conseil de l`Europe peuvent poser une question :"Que font les membres du Parlement de l`Azerbaïdjan?". Monsieur le Président, vous avez bien souligné que chaque pays a ses obligations et qu`il est impossible de réaliser en même temps toutes ces obligations. Comme vous venez le souligner, avec le retour de la stabilité et un début de développement économique vous avez posé de bons fondements pour la démocratie. Sur la base de ces fondements il est possible de développer la démocratie, d`organiser des élections présidentielles de manière démocratique et d`obtenir une démocratie parlementaire. Les premières conditions pour une démocratie forte et active sont déjà réalisées. En revenant au début de notre conversation, je veux vous présenter mes félicitations, à vous personnellement. Merci beaucoup pour ces lois qui ont été adoptées à votre initiative. Surtout, pour l`abolition de la peine de mort. 

La fonction des députés azerbaïdjanais est très importante, ils doivent travailler étroitement avec les députés de Strasbourg et les convaincre qu`ils puissent juger correctement les événements qui se déroulent en Azerbaïdjan et en général, qu`ils puissent évaluer les progrès que vous avez obtenus dans votre République. Je trouve que la venue à Bakou des parlementaires de l`Assemblée Parlementaire du Conseil de l`Europe et leurs rencontres contribuent à tout cela. J`espère qu`à l`automne, à l`Assemblée Parlementaire ce sujet sera bien discuté et qu`après les élections présidentielles il y aura de nombreuses possibilités pour lancer un débat approfondi sur ce sujet. Je me réjouis que des conditions d`égalité règnent parmi tous les candidats aux présidentielles. 

Ioanis Kranidiotis: Monsieur le Président, je veux faire savoir qu`en Grèce le nombre des journaux est assez important. Il est possible que nous puissions concourir avec l`Azerbaïdjan. Monsieur le Président, je vous présente mes félicitations pour les progrès que vous avez enregistrés en Azerbaïdjan. Nous nous réjouissons beaucoup qu`il y ait vraiment de tels progrès en Azerbaïdjan, au terme d`un long chemin long fait dans le domaine des réformes économiques. Ceci est un des facteurs importants du développement de la démocratie. L`organisation des élections présidentielles et la participation du pouvoir local ont été des conditions importantes de cette réussite. Une des conditions importantes de la démocratie est la liberté de la presse. Globalement, ce n`est pas seulement la formation des institutions démocratiques, mais leur activité qui est très importante pour faire exister la démocratie.

Monsieur le Président, je vous remercie pour cette rencontre. Je pense qu`après cette rencontre nous parviendrons à convaincre les Parlementaires européens qu`un grand progrès a été réalisé en Azerbaïdjan. Je veux vous encourager pour que vous poursuiviez sur le chemin sur lequel vous vous êtes engagé. 

Daniel Tarchi: Monsieur le Président, peut être avons-nous oublié que nos pays travaillent depuis 250 ans pour la démocratie. 

Heydar Aliyev: Ce sont de belles paroles. Ils travaillent depuis 250 ans, mais ils ont encore des défauts. Nous avons reçu les premières connaissances sur la démocratie par les paroles et les écrits des scientifiques et des politiciens grecs. Je veux souligner une chose, celle que l`aide du Conseil de l`Europe et la coopération avec ce Conseil ont joué un rôle important dans ces progrès. Depuis le début de ces relations et surtout l`acquisition du statut d`observateur pour l`Azerbaïdjan auprès du Conseil de l`Europe, les rencontres des représentants de notre République au Conseil de l`Europe et la venue des Parlementaires de ce Conseil en Azerbaïdjan nous ont enrichi, tout cela nous a aidé dans nos travaux. Je vous remercie pour cette coopération, et plus généralement, pour votre attention, votre soin et votre aide pour le développement de la démocratie et des valeurs démocratiques de l`Europe en Azerbaïdjan.