De l`entretien du Président de la République d`Azerbaïdjan Heydar Aliyev à la rencontre avec la délégation dirigée par le ministre d`Etat de la navigation maritime de la Turquie monsieur Ramazan Mirzaoglou - Le 28 août 2002


Heydar Aliyev: L`arrivée de n`importer quelle délégation de la Turquie en Azerbaïdjan est très importante pour nous. Et l`arrivée des membres de gouvernement, contribue, bien sûr, au développement encore plus intense des liens entre nos pays, Etats, gouvernements.

La Turquie est un pays à la navigation maritime développée. Parce que la Turquie est baignée des mers et des océans on peut presque dire de tous les côtés. L`Azerbaïdjan naviguait toujours dans la mer Caspienne. Mais la Caspienne est une mer fermée. Ce n`est que par la suite qu`avait apparu le débouché sur la mer Noire, autres mers, à travers le canal Voga-Don. Quelques uns de nos bateaux naviguent dans la mer Noire et autres mers plus que dans la Caspienne, puisque ici il n`y a pas assez de cargaisons pour transporter.

Les bateaux azéris profitent des ports de la Turquie. C`est pourquoi il faut développer notre coopération dans cette sphère.

Ramazan Mirzaoglou: Se trouvant à Bakou, nous avons eu des discussions très utiles des questions de la coopérations dans le domaine de navigation avec le vice premier ministre Abid Charifov, ministre de transport Ziya Mamédov, chef du service de navigation maritime caspienne Aydin Bachirov. Nous avons pris la décision unanime sur l`exploitation de nos ports par vos bateaux, la réalisation des travaux de réparation au chantier naval Tuzla d`Istanbul. Bakou est un port très important. Si vous voulez nous pouvons contribuer aux travaux de son élargissement. A notre avis, cela puisse donner un grand avantage à l`Azerbaïdjan et à la Turquie également.

La Turquie prête une grande attention à votre déclaration disant que malgré le fait que la Caspienne est un bassin fermé, elle a un débouché sur le monde à travers le canal Volga-Don. Jusqu`à 1944, cette voie a été intensément exploitée, après cela faiblit. Dans les années à venir la Turquie prévoit de transporter à travers la Caspienne 2 millions tonnes de blé, de coton, de métal. La fermeture de cette voie contredit les normes internationales. Nous allons discuter de ces questions avec la Russie. Tous les bateaux de la Russie passent par les détroits dans les mers Noire et de Marmara, use des ports de la Turquie. Le canal Volga- Don doit être également ouvert pour les bateaux de tous les Etats et en premier lieu des pays du bassin caspien. Fermer cette voie maritime est injuste. Cela n`est pas acceptable. C`est pourquoi la Turquie entreprendra des mesures nécessaires dans ce domaine.

La Turquie exige la libération immédiate des régions occupées de l`Azerbaïdjan, le retour des réfugiés vers leurs foyers, leurs terres. Nous prêtons une grande attention à la défense de l`intégrité territoriale de l`Azerbaïdjan et voulons le faire par la voie pacifique.

A côté de cela il faut renforcer et développer les liens culturels et économiques entre la Turquie et l`Azerbaïdjan et la politique que vous réalisez dans ce domaine nous réjouit beaucoup.

Heydar Aliyev: Le débouché de la Caspienne à travers le canal Volga - Don sur la mer Noir est d`une grande importance pour nous. Jusqu`à 1944 il n`y a pas eu de problèmes dans ce domaine. Ensuite la Russie a mis en place le régime plus rigoureux. Maintenant elle pose une série de conditions.

Aydin Bachirov: Trois mois avant un télégramme fut adressé au Premier ministre du gouvernement russe. Après, ils ont autorisé le passage des bateaux selon un calendrier spécial avec leurs noms inscrits sur la liste et cela ne dépasse 10 bateaux pas an. Il y a seulement 4 cargos iraniens, 3 - turkmènes. Mais ils ne peuvent pas sortir en mer.

Les kazakhs n`ont pas encore de cargos, mais ils ont l`intention de les acheter. La Russie avait transféré au Daguestan 6 cargos se trouvant au port d`Astrakan. A présent ils transportent les cargaisons de Makhatchkala en Iran. Pour le moment ils transportent en Iran 100 mille tonnes de métal acheté en Ukraine. Ces cargaisons sont transportées exclusivement par les bateaux russes. Ils ne confient pas les cargaisons à nos bateaux.

Ramazan Mirzaoglou: A travers les détroits de la Turquie, d`Istanbul où vivent 10 millions d`habitants passent les bateaux russes de 150 mille tonneaux. Et nous ne nous opposons pas à cela. Mais les bateaux de la Turquie doivent également arriver dans la Caspienne. Ils faut être équitable dans cette question. Cela ne peut pas être unilatéral. Nous l`exigerons, aurons des pourparlers avec eux. Cela doivent également faire les pays du bassin caspien - Azerbaïdjan, Kazakhstan, Turkménistan.

Heydar Aliyev:90% de bateaux en mer Caspienne appartiennent à l`Azerbaïdjan, il n`existent pas de bateaux des autres pays. Les cargaisons furent transportées par les bateaux azéris, c`est-à-dire la navigation maritime existait de préférence en Azerbaïdjan. Même à Astrakhan, il n`y avait pas autant de bateaux.

Actuellement la situation changea. Les pays voisins acquièrent les bateaux. Mais combien de bateaux doivent ils acquérir pour que leur flotte devienne identique à celle d`Azerbaïdjan. Nous ne nous opposons pas à ce que leurs bateaux transportent les cargaisons. Tout le monde doit profiter du canal Volga- Don. On peut y mettre des restrictions.

Je vous suis très reconnaissant pour les félicitations liées au référendum. Cela fut une manifestation très importante. Puisque les amendements à notre Constitution ne sont apportés que par le référendum. Nous ne pouvons le faire au Milli Médjlis. Nous avons tenu un référendum et le peuple nous a soutenus. Nous avons résolu les questions présentées au référendum. J`en suis très satisfait. Le peuple exprima une fois de plus son attitude, sa confiance aux autorités de l`Azerbaïdjan.

En ce qui concerne le problème du Haut Karabakh, la Turquie est toujours avec nous. Nous essayons de régler le conflit par la voie pacifique, libérer les terres occupées. Plus d`un million de nos gens sont des réfugiés et des migrants forcés, ils doivent revenir dans leurs terres natales. L`intégrité territoriale de l`Azerbaïdjan doit être restaurée. Nous nous occupons sérieusement de ce problème. Vous savez que le 14 août, à la frontière arménienne -azerbaïdjanaise à Nakhitchevan j`ai rencontré le Président de l`Arménie Kotcharian. Pendant 4 heures nous avons conversé, avons eu des négociations. Il faut poursuivre les négociations. Il n`est pas si facile de résoudre le conflit par la voie pacifique, mais cela est possible. Nous menons les négociations, nous le ferons par la suite également. Et je suis content et notre peuple est content que la Turquie défende la position de l`Azerbaïdjan, qu`elle soit avec nous, soutienne l`Azerbaïdjan. Et nous sommes toujours reconnaissants à la Turquie pour cela.

Traduit du journal "Bakinski rabotchi", le 29 août 2002

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