Entretien de Heydar Aliyev, président de la République d`Azerbaïdjan avec la rencontre de Daniel Tarich, Secrétaire Général du Conseil de l`Europe - Strasbourg, Palais d`Europe, le 9 octobre 1997


Daniel Tarchi: Monsieur le président Heydar Aliyev! Je suis content de vous saluer sincèrement en France et d`avoir accepté l`invitation du président Jacques Chirac et d`être venu au sommet. J`informe que 26 présidents et 20 premiers ministres de 46 Etats participent au IIième sommet des Chefs d`Etat et du gouvernement des pays membres du Conseil de l`Europe qui se tient dans la ville de Strasbourg, au Palais d`Europe.

Nous sommes contents de voir l`Azerbaïdjan aux structures européens. Vous avez adhéré deux conventions du Conseil de l`Europe. Au fur et à mesure nous nous connaissons mieux. Je suis prêt d`apporter mon aide pour que la République d`Azerbaïdjan ait adhéré au Conseil de l`Europe.

Heydar Aliyev: Monsieur Tarchis! Je vous remercie de nous avoir salué sincèrement et j`informe que je suis content que l`Azerbaïdjan a eu cette possibilité de participer à ce sommet. Nous voulons participer à tous les structures du Conseil de l`Europe. L`Azerbaïdjan édifie un Etat démocratique. C`est un travail difficile. La déclaration des principes démocratique et la mise en oeuvre de ces principes en pratique sont deux choses différentes. Nous avons adopté une constitution démocratique, élu le parlement à la base du principe pluripartisme. Mais pour atteindre au niveau de la démocratie européenne on a besoin du temps.

En soulignant que je suis très content que notre position avec le Conseil de l`Europe se superpose je dis que vous avez bien jugé que nous sommes fidels aux principes du Conseil de l`Europe. En parlant les difficultés que nous nous sommes heurtés dans l`édifice d`Etat indépendant, au déroulement des reformes, des reformes démocratiques je note qu`il y a quelques années que l`instabilité qui règnait dans le pays, les tentatives de coup d`Etat ralentissaient ces processus. Maintenant, la situation a changé de sa racine. Le rétablissement de la stabilité politique et sociale a créé une condition pour faire des pas réusssis sur le chemin des reformes démocratiques. Mais la difficulté la plus grave est le conflit arméno-azerbaïdjanais. A la suite de ce conflit qui a déclenché avec les prétentions de terre de l`Arménie, 20% de notre territoire ont été envahi et plus d`un million de nos citoyens ont été expulsés de leurs foyers nataux et la plupart d`eux vivent dans les tentes. Notre pays a subi de grands préjudices materiel et moral. Mais malgré tout, un accord du cessez le feu a été signé au mois de mai 1994 et nous le respectons. Je souligne encore une fois que la première constitution démocratique a été adoptée dans notre république, le parlement élu par la voie démocratique fonctionne. Le rétablissement de la stabilité interne, le respect du cessez le feu permettent de commencer à mener des reformes. Bien que nous avons démarré ce travail plus tard que certains pays de la CEI, mais nous les avons devancé dans certains domaines. Nous avons assez de réussites obtenues dans le demaine de la mise en oeuvre des reformes et de la réconstruction de l`économie. Nous avons pris le chemin de l`intégration à l`économie mondiale. Nos principes sont clairs et le dévéloppement de l`Azerbaïdjan par le chemin de l`indépendance et de la démocratie est intournable.

Le conflit arméno-azerbaïdjanais qui a déclenché depuis 1988 avec les prétentions de territoire de l`Arménie, résulté par la perte de 20% de notre territoire et plus d`un million de refugiés et de déplacés qui vivent dans les tentes nous voulons le règler par la voie pacifique, à la base des principes adoptés au sommet de Lisbonne de l`OSCE. Nous croyons qu`on va mettre fin à ce conflit avec l`aide du groupe de Minsk de l`OSCE qui a été organisé pour un réglement pacifique de ce conflit. De ce point de vu la proposition des co-présidents du groupe de Minsk nous a donné de grands espoirs.

Daniel tarich: J`espère que ce conflit sera résolu par la voie pacifique. Il y a un grand intérêt en Europe et j`espère que le conflit de Haut Karabagh sera résolu bientôt.

"Notre Indépendance est éternelle", XII volume, Azernachr, Bakou -2004, page 283