Notice historique générale sur "Le couloir de transport Est-Ouest"‎


Soutenu par l'Union Européenne, le programme TRASECA (Trans-Europe-Caucasus-Central Asia) ravive le système de transport et de communication reliant les Etats d'Europe, du Caucase et de l'Asie Centrale, à l'exemple de la Grande Route de la Soie (GRS), quelques centaines d'années plus tard.

"La Grande Route de la Soie" est le nom historique général des routes commerciales - utilisées depuis de la fin du II siècle avant notre ère jusqu'à la fin du XVI siècle - qui s'étendaient de la Chine jusqu'en Afrique du Nord et à l'Espagne. L'étude des perspectives et de la réalisation de l'idée de restauration de la Grande Route de la Soie, qui prenait naissance dans la ville de Sinan, au bord de la mer de Chine orientale, unissait plusieurs villes de l'Europe et de l'Asie sur une longueur 13 mille kilomètres, a été lancée par une Commission Internationale sous la tutelle de l'UNESCO en 1980. Dans ce sens, les questions du développement et des orientations du projet ont été discutées lors des forums et séminaires tenu à Moscou en 1989, à Samarkand en 1990, à Ourgentch en 1991 et à Donetsk en 1992.

Au mois de mai de 1993, à Bruxelles, une conférence internationale a été organisée par des représentants de 5 pays d'Asie Centrale et de 3 pays du Caucase, puis le projet de TRASECA a été proposé par l'Union Européenne. Lors de la même conférence, un programme d'aide technique de l'Union Européenne a été décidé. Le programme d'aide technique aborde les questions du développement de ce couloir de transport qui passe de l'Europe à la mer Noire, et ensuite du Caucase du Sud et de la mer caspienne à l'Asie Centrale.

La position géographique centrale de la République d'Azerbaïdjan, son statut d'étape importante de ce couloir de transport ainsi que sa politique économique étrangère, qui va dans le sens de son intégration à la communauté mondiale, ont été démontrés lors de la mise en œuvre du projet de TRASECA.

L'idée de réaliser ce projet TRASECA a atteint à son point culminant en date du 8-9 septembre 1998, dans la ville de Bakou - la capitale de la République d'Azerbaïdjan. A cette date, à Bakou, s'est tenue "une conférence internationale consacrée au rétablissement de la Grande Route de la Soie". A cette conférence internationale de Bakou, les représentants de 32 pays et 13 organisations internationales ont signé l'important document qui illustre "l'Accord général multilatéral sur le transport international et sur le développement du couloir de transport Europe-Caucase-Asie", appelé Accord Général, qui se fait le reflet des questions techniques et économiques de la mise en œuvre du couloir de transport Europe-Caucase-Asie. Heydar Aliyev, le Président de la République d'Azerbaïdjan a rendu des services irremplaçables pour réaliser les promesses de ce document.

Deux jours après la conférence internationale de Bakou consacrée au rétablissement de la Grande Route de la Soie, Heydar Aliyev, Président de la République d'Azerbaïdjan, a convoqué une réunion pour faire la synthèse de cette conférence. Lors de cette réunion, à laquelle ont participé tous les hauts fonctionnaires du pays, en prenant en considération l'augmentation des avantages du couloir de transport Europe-Asie au XXIième siècle, on a souligné l'importance de la mise en œuvre des mesures à prendre dans notre République, comme l'achat de nouveaux moyens de transport et la création de domaines de services modernes.

La fonction du couloir d'EurAsie et le couloir de Transcaucasie ont eu une grande importance dans la vie socio-économique de l'Azerbaïdjan et dans la résolution de ses problèmes. Cela s'est reflété dans les revenus obtenus par le transport de fret, et dans la création d'un marché fiable et durable en matière de transport maritime et de chemin de fer, de pipe-lines, et dans la reconstruction de l'infrastructure du transport de fret, dans la création de nouveaux emplois, dans les questions de la sécurité économique de l'Azerbaïdjan, et dans le développement de Bakou comme centre de cette ligne magistrale et grand port de la mer Caspienne.

Ce n'est pas par un effet du hasard que le siège du secrétariat de la Commission Inter-étatique de TRASECA se trouve dans la ville de Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan et un des points principaux de la Grande Route de la Soie. Le bureau de ce secrétariat permanent de la Commission Inter-étatique de TRASECA a débuté ses activités le 21 février 2001 à Bakou. Ce nouveau bureau, qui sert à coordonner des travaux de mise en œuvre du programme de TRASECA, a été institué pour réguler le transport et la circulation des cargos internationaux tout au long de la Grande Route de la Soie, et d'aider à la résolution des questions législatives, financières et économiques dans les pays integrés à l'Accord Général.

Au mois d'avril 1999, à l'issue des festivités organisées à l'occasion du 50ième anniversaire de l'OTAN, le Congrès des Etats-Unis a, à Washington, le 24 avril, engagé une discussion autour d'un projet de la loi consacrée au rétablissement de la Grande Route de la Soie. Lors de la discussion de la loi, les chefs d'Etat et les Ministres des Affaires Etrangères des pays du Caucase et de l'Asie Centrale ses sont réunis. Les discussions ont été organisées à l'initiative de Sam Braunbek, sénateur, membre du Congrès des Etats-Unis.

Cette initiative du Congrès des Etats-Unis indique que les Etats-Unis ont l'intention, en soutenant du rétablissement de la Grande Route de la Soie, de s'y joindre.

L'étape suivante de la réalisation du projet TRASECA a été le sommet sur la coopération régionale des pays qui se trouvent sur la Route de la Soie, qui s'est tenu le 8 septembre 2000 à New York. Le sommet a été organisé par le Centre des Sciences Cosmiques Est-Ouest de l'Université de Maryland et de l'Institut Est-Ouest des Etats-Unis. Ce projet-là devait servir à la création d'un dialogue matériel et moral entre l'Est et l'Ouest. Dans le sens de cet engagement la République d'Azerbaïdjan a accompli une série de pas importants. La construction des oléoducs Bakou-Novorossiysk et Bakou-Soupsa pour le transport des ressources énergétiques du bassin de la mer Caspienne aux marchés mondiaux et leur mise en fonction réussie peuvent être comptées comme des contributions précieuses de la République d'Azerbaïdjan au rétablissement de la Route de la Soie.

La participation active de l'Azerbaïdjan à la réalisation de la Grande Route de la Soie a été un des progrès les plus réussis qui ait été accompli dans les années qui ont suivi l'indépendance du pays. Dans le domaine du transport, qui combine fiabilité et sécurité de manière mutuelle dans l'acheminement des marchandises entre les pays d'Europe, du Caucase et de l'Asie, ce couloir, concurrent avec les autres couloirs régionaux de transport, a joué un rôle notable dans le développement de l'économie du pays et dans la constitution d'une infrastructure de transport terrestre.

A des fins de renforcement des liens entre l'Est et l'Ouest, ainsi que d'activisation de la Grande Route de la Soie, un nouveau volet de discussions ont pris place à la conférence internationale intitulée "Le couloir énergétique Est-Ouest est une réalité" le 25février 2003 à Washington. Cette conférence internationale avait été organisée à l'initiative de la Chambre de Commerce américano-azerbaïdjanaise, du Conseil d'Affaires américano-géorgien et du Conseil américano-turc. La question essentielle qui devait être discutée à cette conférence était celle de la construction de l'oléoduc principal Bakou-Tibilisi-Ceyhan et du gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum, destinés à servir au transport des ressources énergétiques de la Mer Caspienne vers les marchés mondiaux.

Notons que la construction de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan a débuté le 18 septembre 2002 et que la jonction entre les parties azerbaïdjanaise et géorgienne a été faite le 16 octobre 2004. Le même jour, on a engagé la construction du gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum. Depuis le 13 juillet 2006, le BTC est en cours d'utilisation officielle et il a la capacité d'exporter un million de barils de pétrole par jour.

Le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum est en cours d'utilisation depuis le début de l'année 2007. Ainsi, par ce gazoduc, on a garanti l'approvisionnement des marchés européens en gaz azerbaïdjanais et le pays est entré dans les rangs des pays exportateurs de gaz. Actuellement, les réseaux du Bakou-Novorossiysk, du Bakou-Soupsa, l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan et le gazoduc Bakou-Tibilisi-Erzurum qui exportent les ressources en énergie de la mer Caspienne vers les marchés mondiaux, forment l'ensemble du système d'évacuation du Caucase du Sud. Le réseau de gazoducs et d'oléoducs du Caucase du Sud dans son ensemble est un élément essentiel du couloir de transport Est-Ouest. Globalement, la réalisation de ces projets est considérée comme un pas vers l'intégration internationale. Ces projets sont jugés comme l'étape centrale de l'accélération du projet TRASECA, la renaissance de la Grande Route de la Soie soutenue par l'Union Européenne.

Notons que depuis la fin 2007, à la suite de la jonction du système gazier de la Turquie avec celui de l'Italie, on a commencé à transporter en Italie le gaz azerbaïdjanais par le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum. D'un autre côté, le gazoduc "NABUCCO", qui assurera le transport des ressources en hydrocarbures de la mer Caspienne vers les marchés de l'Europe centrale et dont la construction débutera à partir de 2010, réunira l'Est avec l'Ouest. Il sera le plus grand projet. Selon ce projet, à partir du début 2007, le système de transport Bakou-Tbilissi-Erzurum qui fonctionne sur le tracé de la Route de la Soie, sera connecté au gazoduc Transcaspien, ce dernier gazoduc sera réuni à son tour à l'infrastructure énergétique des pays de l'Union européenne à travers l'infrastructure gazière de la Turquie .

La République d'Azerbaïdjan a engagé une démarche supplémentaire, à la fin de 2006, pour aboutir au développement d'autre moyen de transport dans la région et pour accroître encore l'activité du couloir énergétique Est-Ouest. C'est le projet la construction d'une voie de chemin de fer reliant Bakou à Kars par Tbilissi. D'une longueur de 127 kilomètres, cette voie ferrée réunira la Turquie avec le réseau ferré du Caucase. En fait, l'itinéraire Kars-Akhalkalaki sera la ligne la plus courte qui réunira l'Europe avec le Caucase. Tous ces grands projets orientés entre l'Asie et l'Europe prennent leur source en Azerbaïdjan.

Le résultat réussi de toutes ces entreprises, orientées vers un développement du couloir de transport Europe-Caucase-Asie, ont entrainé dans leur sillage le développement d'autres projets alternatifs. L'idée d'un couloir de transport Nord-Sud pourrait être citée à titre d'illustration. Ce projet a été proposé par l'Inde, le Pakistan, Oman, l'Iran, la Russie. Le couloir envisagé prévoit que les charges transportées par bateau qui viennent de l'Inde via du canal Suez, en tournant le Cap de Bonne Esperance, soient débarquées dans le port iranien de Bender Abbas, et de là, par le chemin de fer, traversant le territoire de l'Azerbaïdjan, arrivent en Russie et soient redistribuées vers les autres pays. Actif dans ce projet, l'Azerbaïdjan juge ce projet très efficace du point de vue de la garantie de ces intérêts nationaux et du développement d'autres moyens de transports dans le pays.

Il faut noter que, depuis 2004, l'Azerbaïdjan a commencé la mise en oeuvre de projets de grands investissements pour développer les infrastructures de transport intérieur. Il suffit de souligner qu'en 2008, un montant de 2 milliard de dollars a été prévu pour améliorer et reconstruire les infrastructures routières et de transport (http://www.day.az/).

Notice historique, renouvelé le 21 mai 2008