De l`entretien du Président de la République d`Azerbaïdjan Heydar Aliyev avec le directeur exécutif de la Fédération internationale d`Helsinki pour les droits de l`homme Aaron Rhodes et directeur adjoint exécutif de l`organisation internationale Briguitte Dufour - Le palais présidentiel, le 30 mai 2000


Heydar Aliyev: Soyez les bienvenus en Azerbaïdjan! Je vous salue. Je vous remercie pour l`intérêt et l`attention accordés à notre pays. Je sais que vous avez eu un nombre de rencontres dans notre pays. Vous avez rencontré le ministre des affaires étrangères, des dirigeants de l`Administration présidentielle. Je pense que vous avez eu d`autres rencontres. Je voudrais Vous écouter.

Aaron Rhodes: C`est un grand honneur de vous rencontrer. Nous considérons que ce n`est pas si facile que cela pour le Président de trouver du temps pour accueillir des représentants de chacune des délégations venues en Azerbaïdjan.

Hier, rencontrant votre collègue nous avons dit que le représentant de telle ou telle organisation non gouvernementale qui vient de l`Azerbaïdjan en France ou Etats-Unis d`Amérique et qui voudrait rencontrer le Président Jacques Chirac ou bien le Président Bill Clinton en aurait peu de chances. C`est pourquoi nous pensons qu`une chance rare qui nous est donnée, c`est la possibilité de rencontrer le Président, de partager nos idées.

Heydar Aliyev: Je Vous remercie. S'il vous plait.

Aaron Rhodes: Profitant de l`occasion offerte je voudrais Vous présenter l`information sur l`activité de notre organisation en Azerbaïdjan.

Notre visite poursuit quelques buts. Notre objectif majeur est de prendre connaissance de l`état de défense des droits de l`homme en Azerbaïdjan. Je dois dire que notre organisation publie régulièrement son rapport. Le 1 juin de l`année courante notre rapport sera prêt. Par la suite ce rapport sera traduit en azerbaïdjanais et diffusé dans votre république, publié dans la presse. Les représentants officiels de l`état auront la possibilité de prendre connaissance de ce rapport. Nous voudrions que toute organisation fonctionnant en Azerbaïdjan nous aide à accomplir cette tâche. Je ne Vous cacherai pas que nous sommes un peu inquiets. Nous sommes inquiétés des problèmes tels que la défense des droits de l`homme, de la liberté de parole et de la presse en Azerbaïdjan, l`assurance de l`activité de certains organes de la presse, l`expression libre de leurs pensées par les journalistes et par tous les gens en général, les relations de la police avec les citoyens et le problème des prisonniers politiques, la situation concernant les minorités nationales et autres questions.

Nous avons organisé de différentes rencontres, nous avons discuté de ces questions aux niveaux différents et nous sommes très contents d`avoir la possibilité de dialoguer avec les représentants officiels de l`état.

Ainsi, après l`entretien avec le ministre des affaires étrangères et les chefs des départements de votre Administration nous sommes plus enthousiastes. Nous voudrions considérer leurs rencontres avec nous en tant que réponse positive des organes d`état à toutes ces questions.

En même temps nous avons cru nécessaire de Vous rencontrer et d'attirer votre attention à ces problèmes à votre attention et à celle de l`opinion internationale.

Une autre question qui nous inquiète c`est le conflit du Haut Karabakh. C`est un autre sujet que nous avons discuté. Nous avons eu des rencontres concernant ce problème avec les différentes sociétés civiles, nous avons étudié leurs avis, leur attitude vis-à-vis de cette question, leur position.

Dans l`entretien avec de simples citoyens et aussi des représentants des sociétés civiles nous avons appris qu`ils voudraient rencontrer leurs collègues de l`Arménie et du Haut Karabakh, de discuter aux différents niveaux le conflit survenu, parler des problèmes communs, étudier ces problèmes. Cela donnera lieu à la meilleure compréhension mutuelle, à l`établissement des relations normales entre eux. De telles relations entre les voisins sont tout à fait naturelles. Je voudrais m`adresser à Vous à cet égard. Nous voudrions que Vous souteniez cette initiative. Nous considérons que tout ce que nous avons dit pourrait jouer un certain rôle dans le règlement du conflit.

En même temps nous admirons votre décision, votre initiative d`avoir des rencontres directes avec le Président arménien. Cette initiative mérite une attention et c`est une décision sage. A ce que nous observons, la communauté internationale n`a pas pu jouer un rôle assez efficace dans le règlement de ce conflit survenu entre les deux pays.

Nous comprenons que la solution d`une manière ou de l`autre de ce problème douloureux qui apporta beaucoup de souffrances à votre peuple de même que n`importe quel problème international demande des compromis et des concessions.

Nos observations permettent de conclure que les gens, citoyens de deux pays ne sont pas encore suffisamment prêts à la perspective des compromis. Chacune des parties avance de fermes revendications. C`est pourquoi la solution heureuse du problème demandera les compromis, la compréhension par le peuple de cette question. C`est pour cette raison notamment à présent une compréhension mutuelle doit s`établir et le dialogue doit se mettre en place.

Il y a quelque temps nous avons rencontré les employés de l`Institut des droits de l`homme auprès de l`Académie des sciences de l`Azerbaïdjan. Ils veulent rencontrer leurs collègues de l`Arménie et avoir un échange d`avis. Les employés de l`institut m`ont demandé de Vous faire parvenir leur idée pour que Vous souteniez cette question.

Je voudrais avec votre permission m`arrêter sur le problème des réfugiés en Azerbaïdjan et aussi des gens chassés de leurs foyers à l`intérieur du pays. Nous avons rencontré des réfugiés non loin de Bakou, sur le territoire où vivent les gens chassés de leur pays. J`ai noté le nom de la localité, je crains de ne pas prononcer correctement: Djeyranbatan…

Heydar Aliyev: Correct, Vous prononcez correctement.

Aaron Rhodes: Les conditions de vie de ces gens malheureux, bien sûr, nous inquiètent beaucoup.

Les réfugiés ont partagé avec nous leurs avis sur Vous. Les réfugiés et les migrants forcés que nous avons rencontrés considèrent que Vous, soit disant, ne savez pas dans quelle situation difficile ils se trouvent. Lors de la rencontre ils ont demandé de l`aide pour le montant de 200 dollars pour qu`ils puissent améliorer leur système des égouts. Le fait que ce système est en état déplorable provoque des maladies en particulier chez les enfants. Ici les enfants ont souvent la maladie de hépatite. C`est un problème lié à l`état sanitaire anormal. C'est-à-dire avec des dépenses modestes on pourrait améliorer l`état des choses dans ce domaine.

Le règlement de cette question aiderait à la solution de leurs problèmes.

Nous savons que le gouvernement de l`Azerbaïdjan fait tout son possible pour éliminer leurs problèmes, pour améliorer les conditions de vie des réfugiés et des migrants forcés. Naturellement sont nombreux les tâches à exécuter liées à la solution de leurs problèmes.

Monsieur le Président nous Vous sommes reconnaissants de votre volonté d`écouter ces questions suscitant l`inquiétude et nous voudrions avoir votre avis.

Heydar Aliyev: Je vous remercie. Tout d`abord je voudrais dire que nous accordons une importance particulière à l`activité de la Fédération internationale d`Helsinki sur les droits de l`homme. Notre pays après l`indépendance, surtout ces dernières années a fait un grand travail sur la mise en place des principes de l`Acte d`Helsinki. Nous continuons ce travail. C'est-à-dire cela est un travail qu`on ne peut pas finaliser dans des délais définis. Ces principes doivent être mises en place en permanence. Si ce travail pouvait être terminé dans des délais déterminés alors votre organisation devrait fermer.

Aaron Rhodes: Notre travail dépend de vos problèmes.

Heydar Aliyev: Je répète encore que si le travail termine, non seulement chez nous mais dans le monde entier, alors les organisations telles que la vôtre auraient dû terminer leur travail. Je veux dire que nous nous occupons en permanence et nous nous occuperons de ces affaires. Votre venue ici, la connaissance avec l`Azerbaïdjan pendant le court délai, vos rencontres avec les représentants de différentes couches de population, l`information positive, comme Vous venez de dire, sur les différentes questions, que Vous avez reçues, tout cela me réjouit. Nous comprenons les droits de l`homme dans un sens large de ce mot. Cependant, malheureusement, certaines organisations s`occupant des droits de l`homme, lient ces droits exclusivement aux droits de certains gens. Naturellement, la défense des droits de chaque personne signifie la défense des droits de toute la société. Vous voyez que l`Azerbaïdjan s`est trouvé dans une situation où les droits d`une grande partie de la population de notre pays sont violés. Cet évènement est dû au conflit arménien - azerbaïdjanais, provoqué par l`occupation des territoires azerbaïdjanais par l`Arménie et l`expulsion de plus d`un million d`Azerbaïdjanais des terres occupés.

Tous les droits de ces gens sont violés: droit sur un mode de vie, droit de propriété, droit sur la liberté et autres droits. Ces gens ont subi de grandes pertes. Ils ont été chassés des territoires où ils vécurent durant des siècles. Ils ont perdu leurs maisons, les richesses accumulées pendant des siècles par des générations précédentes.

Au cours de cette guerre la plupart des réfugiés et des migrants forcés ont perdu les membres de leurs familles, ont fait beaucoup de sacrifices. L`autre partie fut blessée. Il y a 7-8 ans ils vivent dans les conditions anormales.

Vous avez visité Djeyranbatan, je vous en remercie, vous avez vu tout de vos propres yeux. Mais si vous voyiez les gens vivant dans des conditions difficiles dans les tentes, vous seriez épouvanté. La situation des réfugiés et des migrants forcés vivant à Djeyranbatan est relativement meilleure comparée à celle des migrants vivant dans les tentes. Malheureusement, je le répète encore une fois, les organisations internationales, y compris les organisations travaillant dans les droits de l`homme n`accordent pas assez d`attention à ce domaine. Pour la première fois j`entends des paroles semblables, que Vous avez prononcé ici, du représentant de l`organisation défendant des normes internationales, c`est à dire les droits de l`homme. Je suis très content que vous ayez exprimé votre attitude vis-à-vis de ce problème.

S`il faut 100-200 dollars pour réparer les égouts à Djeyranbatan, alors ce n`est pas un problème. Quelqu`un évidemment doit le savoir. Je donnerai des instructions et ce problème sera résolu. Cependant l`affaire n`est pas seulement là. Ces problèmes existent partout.

Il y a deux semaines nous avons tenu ici la conférence internationale consacrée aux problèmes des réfugiés et des migrants forcés. Le représentant du Haut commissariat de l`Organisation des Nations Unies pour les réfugiés, le représentant de cette organisation pour l`aide humanitaire et les représentants des autres organisations accordant l`aide humanitaire, ont participé à cette conférence. Malheureusement nous n`avons pas entendu d`eux rien de positif. Ils disent que puisque le nombre des conflits dans d`autres coins de la planète s`accroît, l`aide humanitaire venant en Azerbaïdjan se réduit et se réduira à l`avenir. Comment ces gens peuvent vivre? Naturellement, ils ne vivent exclusivement de l`aide humanitaire. L`Azerbaïdjan les aident dans la mesure du possible. Une partie de ces gens travaillent, certaines organisations les aident. Cependant c`est une grande tragédie, c'est-à-dire l`Arménie occupa 20% des terres azéries, 1 million de citoyens azéris sont chassés de leurs foyers. C`est une grande tragédie pour des organisations internationales. Cependant ils disent qu`ils vont réduire l`aide accordée à l`Azerbaïdjan suite à cette tragédie.

Néanmoins la question majeure ne se limite pas de l`aide. Puisqu`ils ne peuvent pas vivre en permanence dans cette situation. Il faut que les terres occupées de l`Azerbaïdjan soient libérées et qu`ils reviennent dans leurs terres. Et qu`est-ce qu`ils verront à leur retour? Ils seront terrifiés puisque leurs maisons, leurs biens, tout est détruit. Les réfugiés et les migrants forcés ne verront que la terre natale et des ruines. Alors c`est la deuxième étape de la tragédie de ces gens. Nous et les organisations internationales auront à accomplir la deuxième tâche - la tâche de la mise en œuvre des travaux de réhabilitation. Toutes ces villes, ces localités n`étaient pas construits au cours de cent ans. Elles étaient créées au cours des siècles. Tout ce que a été créé pendant des siècles fut détruit au cours de 5-6 ans.

C`est pourquoi nous avons des problèmes majeurs suivants à résoudre: premièrement, après la conclusion de la paix, libérer les terres azéries occupées, faire revenir des réfugiés et des migrants dans leurs foyers et deuxièmement, à l`avenir restaurer ces lieux, créer pour des réfugiés et des migrants des conditions pour la vie normale.

Vous avez dit que vous avez rencontré les réfugiés à Djeyranbatan, et que moi, soit disant je ne connais pas assez bien leur situation. Non, je connais, je connais très bien. Et je n`oublie pas un seul moment leur situation, c`est le poignard dans le cœur, puisque cette nation m`a fait confiance. Je suis à la tête de cette nation, de cet état. Mon devoir sacré est de leur assurer les conditions normales de la vie, de prendre soin d`eux. Vous devez savoir et qu`ils sachent aussi que jusqu`à présent j`ai fait et je ferai tout ce qui est possible. Néanmoins beaucoup de choses sont au-delà des mes possibilités. C`est pourquoi je suis très content que Vous ayez tout vu et ayez pris connaissance de ce travail. Si Vous racontiez ce que Vous avez vu dans vos organisations, nous Vous serons reconnaissants encore plus.

Malheureusement, les représentants de différentes organisations internationales, de hauts représentants de certains pays viennent à Bakou et en repartent. Ils ne voient pas la situation des réfugiés, des migrants dans les cités des tentes. Bakou est une belle ville c`est pourquoi ils ont l`impression que la situation en Azerbaïdjan est identique partout. Nous voudrions beaucoup qu`ils visitent non seulement Bakou mais les cités de tentes, cependant nous ne pouvons pas y arriver.

Vous avez dit que vous appréciez beaucoup les négociations entre le Président de l`Azerbaïdjan et le Président de l`Arménie. Je vous remercie. Vous avez noté et je suis d`accord, que pour résoudre le problème il faut que les compromis soient acceptés de deux parts. D`après vos dires la situation est pareille en Arménie et en Azerbaïdjan également. Je pense que Vous avez visité l`Arménie aussi.

Aaron Rhodes: Je serai en Arménie la semaine prochaine.

Heydar Aliyev: Mais vous êtes au courant de la situation en Arménie, puisque vous avez dit qu`en Arménie ainsi qu`en Azerbaïdjan les citoyens ne peuvent pas comprendre les démarches à faire pour résoudre ce problème. Vous avez dit que certains gens vous ont demandé que les gens de l`Arménie et de l`Azerbaïdjan aient la possibilité de se rencontrer et de se parler pour pouvoir définir le mode de la solution du problème. Nous n`avons pas d`objection contre cela. Certains de nos représentants se rencontrent. En particulier les journalistes, ils font la navette, ils rencontrent certains hommes d`état. Mais l`essentiel est que les Présidents azerbaïdjanais et arménien se rencontrent.

Les citoyens qu`est-ce qu`ils peuvent? En se rencontrant les Arméniens et les Azerbaïdjanais vont dire qu`ils avaient vécu en bonne entente dans les conditions de la paix, qu`ils n`étaient pas coupables, qu`il y avait quelqu`un qui les avait incités à la guerre. Mais qui l`avait fait? Cette question reste toujours de côté.

Deuxièmement, comment sortir de cette situation? Plusieurs avis peuvent être émis. Par exemple si Vous avez pu rencontrer les différents représentants de la société azérie, alors Vous devrez entendre que certains gens estiment que nos terres occupées en raison de la guerre doivent être récupérées à main armée, par la voie militaire. Ils me critiquent par ce que je n`opte pas pour cette voie.

Actuellement nous avons une armée puissante. Cependant je comprends qu`il soit impossible de reprendre la guerre. C`est pourquoi il est difficile à expliquer tout cela aux gens.

Après mes premiers rencontres en tête à tête avec le Président arménien j`ai déclaré en présentant le bilan de ces rencontres, qu`on avait besoin de compromis réciproques. Cependant non seulement l`opposition, mais les autres également ont commencé à intervenir contre moi. Il demandaient de quels compromis s`agissait-il? Nous allons annoncer les compromis si les parties y donneront leurs accords. Aujourd`hui je ne peux pas dire quels compromis puissent être acceptés de notre part et de la part de l`Arménie. Si nous venions à un accord alors les citoyens pourront participer à cette question.

Si nous nous mettions d`accord sur la solution du problème par la voie pacifique, alors cela ne sera pas perçu de la même façon ni en Arménie, ni en Azerbaïdjan. Dans ce cas-là votre idée sera efficace. Dans ce cas-là je dirai, que si vous n`êtes pas d`accord vous pourrez négocier, il se peut que vous le fassiez mieux.

C`est pourquoi je Vous explique tout cela et en même temps je veux dire que je partage entièrement vos idées.

M`adressant à vous, je vous demande de réserver une place considérable dans vos livres, rapports à l`information sur la violation des droits de plus d`un million d`Azerbaïdjanais. Cela est très important pour vous, pour toute l`opinion mondiale, pour la Fédération internationale d`Helsinki sur les droits de l`homme.

C`est affreux quand les droits d`une personne, de dix personnes, de cent personnes sont violés. Néanmoins la violation des droits d`un million de personnes - c`est intolérable, c`est effrayant. Je voudrais que vous expliquiez en détail cette situation dans votre organisation, ainsi que dans les autres également. Cela pourrait créer des conditions plus favorables pour la tenue des négociations pacifiques.

Le groupe de Minsk a ses coprésidents représentant les Etats-Unis d`Amérique, la Russie, la France et ses membres. Ils aspirent à la paix, à la solution du problème. Cependant ils n`arrivent pas à donner une évaluation adéquate à la situation. La voie par laquelle on pourrait résoudre la question, - ils ont présenté un nombre de propositions, - ne satisfait pas l`Arménie, c`est pourquoi le problème ne se résout pas. Néanmoins, ces états, ces organisations internationales ne peuvent pas dire à l`Arménie: "Tu es agresseur, tu as occupé des terres d`un autres pays". Nous n`avons pas occupé un seul mètre de la terre arménienne. Nous n`avons aucun tort, mais le fait est que les organisations internationales et les grands états gérant ces affaires, mettent le coupable et la victime sur le même plan. Cela est injuste! C`est un paradoxe! S`il n`y avait pas cette injustice le problème serait résolu assez vite. Cependant malgré toutes ces injustices, dirigées contre nous, nous poursuivons et poursuivrons notre coopération avec le groupe de Minsk et ses coprésidents - Russie, Etats Unis d`Amérique, France.

Je pense qu`à l`avenir les rencontres directes entre les Présidents de l`Arménie et de l`Azerbaïdjan seront poursuivies. Notre objectif est de résoudre le problème par la voie pacifique. Je vous appelle à nous soutenir dans cette question.

Aaron Rhodes: Monsieur le Président merci beaucoup pour les idées annoncées. Je voudrais dire que nous ne sommes qu`une organisation non gouvernementale et nous ne jouons pas le rôle diplomatique dans la solution de ce problème. C`est pourquoi nous ne faisons pas d`efforts pour chercher la solution de ce problème compliqué et pour avoir des négociations sur ce problème. Cependant, ayant recours à des moyens efficaces du point de vue des droits de l`homme, nous pouvons contribuer à établir une certaine compréhension entre les parties en conflit. Dans le cas présent nous ferons tout notre possible.

Pendant mon séjour ici, j`ai collecté une vaste information et actuellement j`ai l`intention de diffuser l`info sur les réfugiés vivant dans les tentes. Nous sommes vraiment inquiétés par ce problème. Comme je viens de dire, après nous allons visiter l`Arménie. Nous allons exprimer notre inquiétude et nous ferons des efforts qu`on nous comprenne en Arménie également. Nous allons soumettre cette question, dans la mesure du possible aux organisations internationales de différents niveaux.

Heydar Aliyev: Je vous remercie, merci.

Traduit du journal "Bakinski rabotchi" du 31 mai 2000

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