De l`entretien du Président de la République d`Azerbaïdjan Heydar Aliyev avec Sous-Secrétaire Général de l`ONU, directeur général de la représentation de l`ONU en Autriche Pino Arlacchi - Vienne, bâtiment de la représentation de l`ONU, le 7 juillet 2000


Pino Arlacchi: Monsieur le Président! Nous sommes heureux de vous revoir ici après la rencontre tenue à Téhéran il y a quelques semaines. Un grand honneur pour nous est votre visite du centre de l`ONU à Vienne. Je suis convaincu que votre visite devienne une étape décisive sur la voie du développement des relations entre ce centre de l`Organisation des Nations Unies et votre pays.

Un des objectifs clés de notre centre est, selon l`expression imagée du secrétaire général "la lutte contre la société non civilisée". Parlant de cela, le secrétaire général sous-entendait la lutte contre tous les facteurs nuisant au développement stable des sociétés qui puissent représenter un défi pour elles, en particulier la lutte conjointe contre le trafic des drogues, crime organisé et blanchiment d`argent sale.

De concert avec les Etats - membres de l`ONU pour organiser la lutte commune contre des nouvelles;enqces, y compris le terrorisme, nous travaillons à de nouvelles stratégies et concepts de la lutte.

Toutes les mesures prises dans les Etats- membres concernant les domaines que je viens d`évoquer, sont d`une grande importance pour nous. Sous ce rapport, profitant de l`occasion je veux vous féliciter à l`occasion des mesures que vous prenez les derniers temps dans votre pays suite à la corruption et aussi à l`adhésion de l`Azerbaïdjan au Conseil de l`Europe. Nous le comprenons comme l`intention de l`Azerbaïdjan d`adapter sa législation dans le domaine de la lutte contre la corruption, crime organisé, terrorisme et autres tendances dangereuses aux normes internationales.

Nous pouvons coopérer avec vous dans ces domaines. Nous avons déjà un programme, un projet que nous mettons en place au Caucase. Cependant, si on prend en considération que votre région et situé sur le chemin du trafic des drogues de l`Afghanistan en Europe, nous pouvons dire que nous avons à faire beaucoup plus. Je pense que le protocole commun qui sera signé aujourd`hui et les débats actuels vont jeter des bases de notre coopération extrêmement fructueuse.

Heydar Aliyev: Messieurs, mesdames!

Je pense que la visite au centre de l`Organisation des Nations Unies à Vienne fut un évènement extrêmement important pour moi et pour mon pays.

Après le recouvrement en 1991 de l`indépendance nationale, l`Azerbaïdjan fut immédiatement reconnu par l`Organisation des Nations Unies et est membre de l`ONU. Nous l`estimons comme le facteur important de notre indépendance. Nous coopérons en permanence et nous allons coopérer par la suite également avec l`Organisation des Nations Unies.

Il est vrai qu`au cours de notre coopération avec l`Organisation des Nations Unies il y a eu certaines questions qui provoquèrent notre mécontentement. Ceci est lié au fait que l`Organisation des Nations Unies ne peut pas prendre des mesures efficaces pour le règlement du conflit entre l`Arménie et l`Azerbaïdjan dans notre région. Comme vous savez à la suite de ce conflit les forces armées arméniennes occupèrent 20% du territoire de l`Azerbaïdjan. Plus d`un million des Azerbaïdjanais, chassés des foyers natals, il y a longtemps - six- sept ans vivent dans différents endroits de notre pays dans les tentes, dans les conditions précaires.

En 1992-1993, quand les forces armées arméniennes occupèrent les territoires azéris, l`Azerbaïdjan fit appel à l`Organisation des Nations Unies. L`Organisation des Nations Unies examina quatre fois ou même plus ces appels au Conseil de Sécurité. En tout cas en 1992-1993 le Conseil de sécurité de l`ONU adopta quatre résolutions sur le retrait inconditionné des forces armées arméniennes de l`Azerbaïdjan. Le Conseil de sécurité de l`ONU adopta plusieurs déclarations spéciales à cette occasion.

Cependant l`Arménie qui est membre de l`Organisation des Nations Unies n`a pas exécuté une seule décision adoptée par le Conseil de Sécurité de l`ONU. Il s`avère que le Conseil de Sécurité adopte une décision mais ne le met pas en place. Ce qui ne fait pas honneur à l`Organisation des Nations Unies.

J`ai posé mainte fois cette question à l`ancien secrétaire Boutros Ghali et au Secréitare général en exercice Kofi Annan aussi. Chaque fois on me répondait qu`il n`existe de dispositif de la mise en place des résolutions et décisions du Conseil de Sécurité de l`Organisation des Nations Unies. Mais s`il n`existe pas de dispositif il faut le créer. Si ce dispositif ne se met pas en place alors l`Organisation des Nations Unies est indifférente à l`égard de l`exécution des résolutions qu`elle avait adoptées.

Aujourd`hui je suis contraint de le dire, puisque c`est la situation de notre pays qui me force à le faire. Jusqu`à présent 20% des terres azéries sont occupées par les forces armées arméniennes. Il est vrai que l`Organisation des Nations Unies déclina sa responsabilité dans une certaine mesure dans ce problème et l`a remise à l`OSCE.

On avait adopté des décisions importantes pour régler ce problème au sommet de Budapest en 1994 et au sommet de Lisbonne de l`OSCE en 1996. Cependant à la suite de la position destructrice de l`Arménie ces décisions ne se mettent pas en place.

A présent, le groupe de Minsk de l`OSCE continue son activité. Le président de l`OSCE en exercice, ministre autirchien des affaires étrangères viendra dans les jours à venir.

Comme vous savez en 1994 nous avons arrêté la guerre entre l`Arménie et l`Azerbaïdjan, signé l`accord sur le cessez-le-feu, nous négocions sur le règlement pacifique du problème. Cependant pas de résultat.

Dès l`année passée il y a eu le nombre de rencontres directes entre le Président arménien Robert Kotcharian et Président azerbaïdjanais Heydar Aliyev. Ces questions furent discutées plusieurs fois avec la participation du Président des USA monsieur Bill Clinton, ont été discutés les derniers temps avec la participations du nouveau Président russe Vladimir Poutine, et du Président français monsieur Jacques Chirac. Cependant les terres azéries sont toujours occupées par les forces armées arméniennes. Plus d`un million d`Azerbaïdjanais vivent dans leur pays six- sept ans déjà comme réfugiés et déplacés dans les tentes dans les conditions précaires.

Je considère que l`Organisation des Nations Unies doit examiner encore plus attentivement ces problèmes. Dans la situation actuelle le Haut Commissariat de l`ONU pour les réfugiés et le Haut Commissariat pour l`aide humanitaire de cette organisation doivent porter l`aide efficace aux réfugiés et déplacés de l`Azerbaïdjan vivant dans les conditions précaires. Malheureusement, les derniers ans suite aux raisons inconnues cette aide se réduit graduellement. Un tel état des choses nous inquiète.

Monsieur Arlacchi, je considère que cela n`est pas votre sphère de travail. Cependant, vous êtes Sous-Secrétaire Général de l`Organisation des Nations Unies et moi je suis au siège de l`ONU à Vienne. Je ne peux en parler. J`espère que mes paroles ne resteront pas une simple information et vous, de votre part, réagirez à mon avis. Quand je dis "réagirez", je sous-entends les démarches de la part de l`Organisation des Nations Unies.

Et maintenant nous pouvons passer au sujet clé de notre entretien avec vous. Vous avez signalé que les derniers temps l`Azerbaïdjan prend des mesures pratiques multiformes dans le domaine de la lutte contre les drogues, lutte contre le crime organisé, corruption. Je vous remercie pour ce que vous accentuez et appréciez le travail que nous avons fait. Nous considérons vraiment la lutte dans ces sphères comme un objectif important de notre Etat concernant la lutte pour la défense de notre statut d`Etat et prévention de ces phénomènes extrêmement dangereux en général dans le monde.

Nous avons pris de larges mesures dans le domaine de la lutte contre les drogues. En particulier, comme vous savez une commission spéciale dirigée par le vice premier ministre a été créée par mon décret. Je peux dire que cette commission travaille activement. Nous avons adhéré à trois conventions dans le domaine de la lutte contre les drogues. Néanmoins, nos voisins n`ont pas encore adhéré à ces conventions.

On met en place un programme important de concert avec l`ONU dans le domaine de la lutte contre les drogues. Pour sa réalisation l`ONU a fait un travail pratique, en particulier en collaboration avec notre douane et Ministère des affaires étrangères. La première partie de ce programme est terminée. L`Organisation des Nations Unies a libéré les fonds pour le mettre en place. Cependant je veux vous informer que le programme établi ensemble avec vous et les fonds versés sont utilisés. Nous voulons mettre en place deuxième étape du programme. Cependant nous devons l`établir ensemble avec vous et naturellement pour mettre en place la deuxième partie du programme l`Organisation des Nations Unies doit nous apporter l`aide financière.

Vous avez noté que l`Azerbaïdjan d`après sa situation géographique se situe sur le chemin du trafic des drogues soit de l`Afghanistan, Asie Centrale vers l`Est ou de l`Iran vers le Nord, l`Est. Nous le comprenons, prenons en considération et prenons des mesures nécessaires. Cependant je veux dire que pour trafiquer les drogues de l`Asie Centrale, Afghanistan et de l`Iran également à travers le territoire de l`Azerbaïdjan vers l`Est, il n`y pas de réseaux aussi efficaces comme les autres. C'est-à-dire le travail que nous avons fait les avait prévenus. C`est pourquoi notre territoire ne peut pas être exploité d`une manière aussi intensive. Cela est lié au fait que nous avons toujours pris des mesures très sérieuses dans ce domaine. Le programme établi et réalisé donne des résultats positifs. Néanmoins, nous ne nous sommes pas rassurés, nous prenons et prendrons des mesures nécessaires pour fermer ces réseaux.

Nous luttons contre ce phénomène pas seulement en tant qu`un pays de transit pour le trafic des drogues mais nous voudrions que les citoyens de notre pays ne consomment pas les stupéfiants. Je peux dire avec une grande satisfaction qu`en comparaison avec les autres pays, plusieurs pays, il se peut, avec tous les pays, la consommation des drogues en Azerbaïdjan est au niveau très bas. Sans doute nous menons une lutte, protégeons la santé de notre population.

A propos de la lutte contre le crime organisé. La lutte contre les drogues n`en est qu`une partie. Néanmoins, les groupes impliqués dans le crime organisé se font voir dans plusieurs autres sphères. Par exemple - terrorisme, extrémisme, séparatisme. Nous avons toujours lutté contre ces phénomènes.

Comme vous savez après le recouvrement de l`indépendance nationale par l`Azerbaïdjan, la stabilité intérieure dans le pays fut perturbée. En 1990-1991 et en 1992-1993 les groupes armés illégaux ont fait des tentatives de coups d`état armés et des actes terroristes.

En 1993 la guerre civile fut en cours en Azerbaïdjan. Nous l`avons arrêtée. Après cela les groupes armés ont fait deux tentatives de coups d`Etat. Elles ont été réprimées. Cependant plusieurs de ces criminels se caches dans les différents pays et ne délaissent pas leurs intentions terroristes.

Par exemple, en 1995 deux heures avant de la venue à l`aéroport de Bakou du Président Koutchma et le mien, il s`avéra que sur le chemin allant à l`aéroport, sous le pont on avait mis cent kg de trotoluène pour exploser les automobiles et éliminer les deux présidents. Nos structures de maintien de l`ordre ont bien travaillé et l`ont prévenu.

Ou bien en automne 1995, quand le Président de l`Azerbaïdjan revenait du voyage à l`étranger, il s`avéra que l`avion du Président devait être abattu par une fusée pendant l`atterrissage à l`aéroport. Dans ce cas ce n`étaient pas les structures de maintien de l`ordre qui nous ont aidé, mais Allah. Les avions font l`atterrissage à l`aéroport de Bina de deux côtés. Dans la plupart des cas elles atterrissent du côté où était placé la fusée. Lors de notre atterrissage la direction du vent changea c`est pourquoi l`avion n`a pas atterri de la côté où était placée la fusée, mais de l`autre côté. Mais alors nous ne savions pas qu`on voudrait nous abattre. Ils n`ont pas pu lancer la fusée pour abattre l`avion. Quelques jours après nous avons examiné le problème, et avons appris certaines choses. Une partie de terroristes a été punie. Néanmoins, certains parmi eux se cachent dans d`autres pays.

Je veux dire que dans tous ces cas - tentatives du coup d`Etat, actes terroristes ont participé les services spéciaux de certains pays. Aujourd`hui également il y a des intentions de commettre les actes terroristes contre le Président de l`Azerbaïdjan, contre nous.

Par exemple, un des chefs du groupe, qui a fait la tentative du coup d`Etat en 1995, après est venu et se cachait en Autriche, dans la ville de Salzbourg. Il a vécu ici deux ans et on lui accorda l`asile politique. Nous avons plusieurs fois adressé la demande au gouvernement d`Autriche de l`extrader en Azerbaïdjan, mais nos demandes n`ont pas été satisfaites.

Ensuite, il est parti en Iran. Pendant deux ans il réunit des groupes terroristes, il veut commettre un attentat contre le Président de l`Azerbaïdjan. Le gouvernement d`Iran ne satisfait non plus notre demande, ne l`extrade pas. C`est pourquoi pendant mon voyage à Téhéran on avait assuré ma garde d`une manière spéciale. Ici également on avait renforcé la garde puisque il y a eu l`info qu`il viendra ici de l`Iran. En tout cas sa famille vit à Salzbourg.

En vous informant sur ces faits, je veux dire que la lutte contre le crime organisé occupe une place particulière dans la politique de notre Etat. Puisque notre pays est dans une telle situation.

En même temps, on mène une lutte sans merci contre la corruption. En 1997 j`ai promulgué des décrets très sérieux à cet égard, les mesures nécessaires ont été prises, c'est-à-dire j`ai promulgué le décret et une loi se prépare. Notre position à cet égard est très sévère.

Ainsi vous voyez que nous avons de l`expérience dans ces domaines. C`est pourquoi si vous voulez créer un bureau pour la lutte contre les drogues, crime organisé au Caucase Sud - j`ai entendu que vous le voulez, il serait utile d`établir son siège à Baku, en Azerbaïdjan.

Je vous ai dit que nous avons adhéré aux conventions. Aujourd`hui le mémorandum sera signé. Mais nous savons qu`en 1996 vous avez signé avec les pays de l`Asie Centrale le mémorandum sur la lutte contre les drogues. On m`a informé que ce mémorandum est un document ouvert et on peut y adhérer. Aujourd`hui je déclare que nous sommes prêts à adhérer à ce mémorandum. Merci.

Pino Arlacchi: Monsieur le Président, merci beaucoup pour l`information détaillée sur la situation dans votre pays. Nous vous remercions pour l`information sur les mesures prises pour la solution du conflit et dans le domaine de la lutte contre les drogues.

Les expressions: trafic des drogues, terrorisme, guerres civiles ont une signification abstraite pour plusieurs personnes. Ils les apprennent par des journaux, livres, les entendent à la télévision. La plupart des gens ne comprennent pas qu`est-ce que c`est que la guerre, n`imagine pas à quel point l`attentat est dangereux pour les gens. Mais votre vie privée et l`expérience de travail démontre à quel point il est important d`avoir une attitude de force dans la lutte contre le trafic des drogues et terrorisme afin de construire un Etat puissant et assurer la bonne gouvernance.

Au début de votre intervention vous avez dit que l`Organisation des Nations Unies n`a pas joué le rôle efficace dans la liquidation de conflits, en particulier dans la liquidation du conflit dans votre région, les résolutions du Conseil de sécurité de l`ONU ne se mettent pas en place. Je connais ce problème de l`ONU. Je sais tout sur les quatre résolutions adoptées suite au conflit dans votre pays. Malheureusement, votre pays n`est pas seul à subir le non respect des résolutions. Les résolutions sont adoptées sur plusieurs conflits, guerres, même sur la solution de plusieurs problèmes entre les Etats, mais elles ne sont pas mises en œuvre.

Monsieur le Président! Je voudrais également noter qu`il ne soit pas correct d`expliquer la non exécution de ces résolutions par l`absence de la bonne volonté chez le Secrétaire Général dont je suis délégué, de les mettre en place. En d`autres termes, le Secrétaire Général et ses délégués, comme moi font tout leur possible pour que les résolutions de l`ONU se mettent en place, pour qu`il existe un dispositif assurant leur réalisation.

En tout cas je vais présenter au Secrétaire Général votre avis, je lui parlerai personnellement de notre rencontre actuelle. Je vous assure que nous ayons une attitude très attentive à l`égard du problème de sécurité de votre pays.

En ce qui concerne la coopération entre l`ONU et votre pays dans le domaine de la lutte contre les drogues, terrorisme et crime organisé je veux noter avec satisfaction que la première partie du programme que nous mettons en place ensemble avec votre pays est une bonne base pour la coopération encore plus fructueuse.

Les mesures prises dans votre pays pour prévenir la livraison des drogues, venant d`Afghanistan et Iran servent l`objectif non seulement d`assurer la santé de votre peuple mais de liquider les problèmes de la destination finale des drogues, c'est-à-dire des pays européens. C`est pourquoi nous, de concert avec les pays de l`Europe de l`Est dans le domaine de prévention de la livraison des drogues dans ces pays, les informerons sur le rôle primordial de l`Azerbaïdjan dans ce problème.

Après avoir signé le Mémorandum sur la compréhension mutuelle, nous renforcerons la coopération mutuelle. Nous apprécions hautement et saluons votre envie d`adhérer au Mémorandum, que nous avons signé avec les pays de l`Asie Centrale, que vous avez déclaré aujourd`hui. Nous considérons qu`après l`adhésion de l`Azerbaïdjan au Mémorandum sur la compréhension mutuelle signé avec les cinq pays asiatiques, les cadres de la coopération vont s`élargir, elle sera intégrale.

J`espère que nous puissions user de nouvelles options et perspectives dans les autres domaines également, par exemple dans la lutte contre le terrorisme. Le département dont je suis responsable, est en charge de la lutte contre le terrorisme et pour le moment nous créons une nouvelle structure spéciale.

Un des outils que nous prévoyons d`élaborer, est l`assurance de l`extradition - renvoi des terroristes d`un pays vers l`autre.

Dans votre intervention vous avez donné un exemple de l`absence totale de la coopération dans la lutte contre le terrorisme. L`assurance de la coopération plus étroite dans ce domaine servirait la diminution du danger auquel vous avez fait face, le renforcement de la stabilité de votre pays.

Evoquant tout cela je voudrais attirer votre attention à ce que la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme est faite des éléments plus concrets. Ce ne sont pas simplement des documents sur la coopération, préparés par les avocats, juristes réunis ensemble. C`est pourquoi je considère qu`en travaillant ensemble nous pouvons progresser beaucoup dans plusieurs domaines y compris dans la lutte contre le crime organisé.

Vous savez très bien que le terrorisme, trafic des drogues, crime organisé sont parfois liés étroitement les uns aux autres. Les gens qui s`activent dans cette sphère appartiennent au même groupe et l`argent généré par le trafic de drogues est dépensé pour financer les attentats.

Je vous informe qu`au mois d`octobre de l`année en cours nous organiserons à Tachkent une conférence internationale consacrée aux mesures sur la lutte contre le trafic des drogues. Profitant del`occasion, je vous invite à la manifestation internationale qui aura lieu fin d`année dans la ville italienne Palerme.

Pour le moment nous terminons l`élaboration de la première étape de la Convention internationale pour la lutte contre le crime organisé. Cette convention deviendra un outil puissant dans toutes les régions du monde. Grâce à cela nous pouvons assurer la confiscation du bien des personnes impliquées dans le crime organisé, leur transfert efficace et rapide d`un pays à l`autre.

La manifestation que nous allons organiser à Palerme, est fixée pour le 12 décembre, elle sera organisée au niveau des chefs de gouvernement. Le secrétaire général Kofi Annan, Président de la Commission européenne, Président italien et plusieurs autres chefs d`Etat donnèrent leur accord à participer à cette manifestation. Si vous acceptez notre invitation alors vous serez avec nous à cette conférence importante, vous nous ferez l`honneur et nous serons très content.

Heydar Aliyev: Je l`accepte et je viendrai sans faute.

Pino Arlacci: Je vous assure que les mesures appropriées seront prises pour votre sécurité. En tant que personne dont les problèmes sont semblables aux vôtres je comprends ce que vous sous-entendez. Vous et moi sommes les gens qui ont eu de la chance.

Heydar Aliyev. Vous avez fait face à l`évènement semblable?

Pino Arlacci: Oui

Heydar Aliyev: Alors vous me comprenez bien.

Pino Arlacci: Si vous permettez, nous signerons le document.

Heydar Aliyev: Je veux évoquer encore une question. Vous savez qu`un Centre des recherches cosmiques existe de longues années en Azerbaïdjan. Ses employés participèrent ici aux procédures. Ils ont également participé à la conférence de l`ONU l`année passée. Ce travail revient à votre sphère. Il serait utile si vous faites de cette organisation azerbaïdjanaise un centre pour notre région. Nous avons une bonne expérience, des savants dans ce domaine. Cette organisation fonctionne de l`époque de l`Union Soviétique, il y a à peu près vingt ans. C`est pourquoi il serait bien d`élargir cette coopération.

Pino Arlacchi: Monsieur le Président, je vous assure que nous allons nous en occuper. Ici il y a aussi le Centre qui s`en occupe et il est sous mes ordres directs

Heydar Aliyev: C`est pourquoi je m`adresse à Vous.

Pino Arlacci: Je vais parler aux managers de ce centre. Nous ferons tout le possible pour assurer la coopération avec votre pays dans ce domaine. Je considère que nous pouvons profiter de l`expérience et des services, des experts de votre pays. Nous pourrons transformer l`Azerbaïdjan en centre faisant des travaux de recherches dans la région comme c`était le cas les années passées. 

Traduit du journal "Bakinski rabotchi" du 14 juillet 2000