De l´entretien du Président de la République d´Azerbaïdjan Heydar Aliyev avec le représentant spécial du Président, secrétaire d´Etat des USA pour les questions énergétiques du bassin caspien l´ambassadeur John Woolf - Le 9 novembre 2000


Heydar Aliyev: Monsieur Woolf!

Chers ambassadeurs!

Je vous salue cordialement. Soyez les bienvenus de nouveau en Azerbaïdjan. Je suis très content de la rencontre avec vous. Je pense qu`il existe toujours une nécessité dans nos rencontres et entretiens, il existe également des questions qu`il faut discuter. S`il vous plait.

John Woolf: Merci beaucoup, monsieur le Président.

En intervenant aujourd`hui à la conférence internationale qui se tient à Bakou, j`ai dit que je ressens les sentiments ambigus de la visite actuelle dans votre pays. D`une part, je suis content du fait que lors de mes 8-10 visites dans votre pays vous m`avez reçu et ces rencontres furent les sommets de mes visites et j`ai été toujours content de cela. D`autre part je regrette que cela soit ma dernière visite en Azerbaïdjan. Vous avez évidemment entendu que le Président Clinton a l`idée de me confier un autre poste. Cependant, je suis absolument convaincu que malgré le fait que j`accède à un autre poste, les USA continueront leur politique dans le domaine dont je fut responsable; mon amie proche, chère madame Jones continuera ce travail, et accédera au poste du représentant spécial du Président et secrétaire d`Etat des USA sur les questions énergétiques du bassin caspien.

Votre région n`est pas étrangère pour madame Jones. Elle ne se sent pas étrangère ici, parce qu`auparavant elle avait occupé le poste de l`ambassadeur des USA au Kazakhstan. Madame Jones connaît bien cette région. Elle est une professionnelle dans le domaine de la politique extérieure.

Monsieur le Président, je vous ai apporté les salutations chaleureuses du Président Clinton. Il est très content de recevoir votre lettre le début de cette semaine. Nous partageons absolument votre avis sur les questions dont vous évoquez dans la lettre adressée au Président Clinton, en particulier en ce qui concerne les efforts supplémentaires pour élargir la coopération afin d`assurer la sécurité des pipelines et il y a une nécessité d`avoir une activité supplémentaire dans ce domaine. Monsieur le Président, vous vous occupez de ces questions plus que moi, cependant moi également je dois dire que pendant 18 mois je m`occupais des questions énergétiques et me retournant en arrière après la période d`un an et demi et voyant le progrès fait, je veux vous remercier, vous exprimer ma reconnaissance une fois de plus pour le soutien que vous m`avez apporté dans le domaine de la mise en place du corridor est-ouest, qui est votre concept et pour la mise en place des projets géants dans la région, pour votre leadership.

Je considère que nous préparions ensemble les structures correspondantes pour la renaissance économique et le développement de l`Azerbaïdjan et de la région dans son ensemble et nous définissions une sorte d`architecture de l`avenir de cette région.

J`espère qu`après le départ de cette salle des représentants de la presse, nous pourrions avoir un échange d`avis sur les traits spécifiques de cette stratégie importante.

Heydar Aliyev: Cher monsieur Woolf, avant tout je vous remercie pour les salutations de la part du Président Clinton. J`apprécie hautement le fait que le Président monsieur Bill Clinton avait exprimé son avis lié à la signature de tous les accords de l`oléoduc Bakou- Tbilissi - Ceyhan et m`a envoyé la lettre de félicitation. Je l`ai félicité également, puisque cela devint possible grâce à notre travail commun. Dans la lettre de félicitation, j`ai soulevé quelques questions parce qu`elles sont extrêmement importantes pour notre travail futur.

Je suis très content de ce que d`après vos dires, l`avis du Président Clinton et le mien, c`est-à-dire l`avis du gouvernement des Etats-Unis d`Amérique et de l`Etat d`Azerbaïdjan coïncident. Naturellement, vous avez fait avec nous un travail considérable pendant 18 mois. Il est vrai que je n`ai pas compté le nombre de mois, cependant nous avons beaucoup fait ensemble. Je comprends les sentiments que vous éprouvez suite à la fin de votre fonction actuelle. Cependant, j`estime que vous deviez être très content de ce que nous avons signé ensemble à Istanbul un grand accord sur l`oléoduc Bakou- Tbilissi- Ceyhan et en Azerbaïdjan, Géorgie et Turquie furent enfin signés les derniers accords. Nous avons terminé ce travail ensemble. Monsieur Woolf il y a vos mérites personnels dans ces progrès. Je les apprécie. Il serait bien si notre coopération avec les organisations américaines dans d`autres sphères soit élevée à ce niveau. Je considère que notre coopération dans ce domaine serve d`exemple. Nous continuerons à entretenir ces liens par la suite également, c`est-à-dire votre affaire sera continuée. Vous transmettez à votre collègue l`activité aux progrès considérables. Je pense que chère madame connaît le travail dont vous avez fait, le travail dans son ensemble fait par nous au cours de six dernières années, pour cette raison elle peut être sûre de ce que notre coopération sera toujours très efficace.

Bonne chance dans vos affaires futures, je n`oublierai jamais notre coopération. Qui sait, il se peut que le temps viendra et nos chemins se croiseront. Tout peut avoir lieu à l`avenir.

John Woolf: Monsieur le Président, cependant je sais parfaitement que je vous verrai en 2004 ou bien à Bakou, ou bien à Ceyhan

Heydar Aliyev: Nous serons ensemble et à Bakou et à Ceyhan.

John Woolf: Nous ferons de la sorte que le pétrole arrive d`ici là et pas dans le sens inverse.

Heydar Aliyev: Absolument. Le pétrole ne pourra pas venir de là.

Tous les gens, personnes engagés dans ce processus ont le droit de participer à la grande fête future consacrée à la mise en exploitation de l`oléoduc Bakou -Tbilissi -Ceyhan. Je crois en cette fête.

Bonne chance encore une fois dans vos affaires futures.

Comme vous venez de dire, madame Jones connaît également bien notre région. Il y a un problème lié au pipeline de Bakou -Ceyhan, mentionné par le Président Bill Clinton. Je pense que, madame Jones pourra résoudre ce problème plus efficacement puisqu`elle avait travaillé au Kazakhstan. Je vous souhaite des succès dans ce travail également.

Elizabeth Jones: Merci beaucoup, je vous remercie.