Allocution de M. Heydar Aliyev, Président de la République d`Azerbaïdjan lors d`une réception officielle organisée en son honneur à Washington - le 16 février 2000


Chère Madame Makkafi,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Je suis ravi d`être avec vous ce soir et je vous salue tous de tout coeur. Je vous souhaite de nouveaux succès, à chacun de vous et à la Chambre de Commerce Etats-Unis - Azerbaïdjan.

Avant moi, nos chers amis ont prononcé des discours de haut niveau. M. Brzezinski, l`ambassadeur Eliason, M. Kalitski ont tenu des propos importants. Je crois que ces discours vous ont permis de vous faire une bonne représentation de l`Azerbaïdjan, de notre région et de nos problèmes. Mais il est naturel qu`en tant que Président de l`Azerbaïdjan j`essaie de vous faire connaître de plus près l`Azerbaïdjan. En fait, comme l`ambassadeur Eliason a souligné que certains membres du Congrès ne pouvaient pas indiquer sur la carte les pays riverains de la mer Caspienne, ni où se trouvait tel ou tel pays, cela signifie que nous avons encore beaucoup à faire. Cela ne concerne pas ceux qui sont présents aujourd`hui. Bien sûr, vous connaissez tous très bien l`Azerbaïdjan. Je me loue de l`ouverture d`une nouvelle chaire vouée à l`étude du bassin caspien et de l`Azerbaïdjan à l`Université de Harvard, et je remercie pour sa contribution à la Chambre de Commerce Azerbaïdjan - Amérique; je voudrais exprimer mon espoir que cette chaire existera longtemps, qu`elle se développera et qu`elle fera connaître l`Azerbaïdjan, le Caucase, le bassin de la mer Caspienne aux Etats-Unis et dans le monde entier.

Cette fois-ci, je suis venu pour une visite de travail aux Etats-Unis et c`est mon troisième jour à Washington. Aujourd`hui, j`ai rencontré à la Maison Blanche M. Bill Clinton avec qui nous avons eu des entretiens très importants. 

Mme Allbright, M. Sandy Berger et d`autres fonctionnaires de la Maison Blanche ont participé à notre rencontre et à nos négociations. Je voudrais vous dire que ma rencontre et mes entretiens avec le Président Clinton ont été très importants pour moi et pour l`Azerbaïdjan.

Il est naturel que nous ayons de nombreuses de questions à discuter. Mais nous avons surtout discuté du règlement pacifique du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh. Nous avons discuté de l`utilisation des ressources énergétiques de la mer Caspienne, de la garantie de l`exploitation du pétrole et du gaz et de l`acheminement de ces matières premières sur les marchés mondiaux, et notamment de la construction de l`oléoduc Bakou-Ceyhan.

Nous avons discuté à nouveau de la suppression de l`article 907, qui est injuste et qui avait été adopté au Congrès en 1992 contre l`Azerbaïdjan. Nous avons abordé un certain nombre de questions relatives au développement des relations Etats-Unis - Azerbaïdjan. Je souligne une fois de plus que j`accorde une grande importance à cette rencontre et qu`elle fonde, selon moi, de grands espoirs. Le Président Clinton et moi, nous avons déclaré aujourd`hui qu`il existait des relations amicales entre l`Azerbaïdjan et les Etats-Unis. Du point de vue de l`Azerbaïdjan, nous tenons à élargir et à développer nos relations avec les Etats-Unis et nous avons de grands espoirs pour cela. Au cours de ces dernières années, la région du Caucase et le bassin Caspien ont attiré l`attention de nombreux pays. Deux processus différents s`y déroulent. Premièrement, les conflits militaires demeurent, au Caucase, et ils préoccupent la communauté internationale - le sang y est versé, des guerres sont en cours, des combats s`y déroulent, la stabilité du Caucase, qui est une région compliquée, est atteinte. Tout cela empêche les populations de profiter des opportunités du Caucase. Deuxièmement, l`exploitation des ressources énergétiques de la mer Caspienne par de grandes sociétés pétrolières internationales qui s`occupent de l`extraction du pétrole et du gaz dans le bassin Caspien et de leur acheminement sur les marchés mondiaux. 

Vous savez que l`Azerbaïdjan est un pays et un peuple qui ont une histoire ancienne. En 1991, à la suite de l`effondrement de l`Union Soviétique, l`Azerbaïdjan a déclaré son indépendance étatique. Au cours de ces derniers siècles, pour la première fois, nous vivons depuis huit ans dans un Etat libre et notre peuple est indépendant. Pour nous c`est la plus grande réussite de notre peuple dans son histoire séculaire. Il est bien évident que nous voulons sauvegarder, renforcer et maintenir cette réalisation, je veux parler de notre indépendance. Mais, ces huit années ont été très difficiles pour l`Azerbaïdjan. Le conflit arméno - azerbaïdjanais, déclenché en 1988 du temps de l`Union Soviétique et sa prolongation jusqu`à l`heure actuelle, complique notre vie.

J`ai mentionné qu`au cours de ces dernières années, un des processus caractérisant le Caucase a été l`apparition de conflits dans toute la région. Le premier conflit du Caucase a été le conflit armé arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh. C`est un conflit qui a eu des conséquences tragiques. D`autres conflits au Caucase se sont déclarés dans d`autres parties de la région sous l`influence de ces hostilités. Je pourrais parler longtemps de l`histoire de ce conflit, mais je ne veux pas vous prendre trop de votre temps. Je pense que vous la connaissez déjà. Brièvement, je peux dire que de 1988 à 1994 il y eut une guerre entre l`Arménie et l`Azerbaïdjan.

Pendant ces années, avec l`aide apportée par de nombreux pays étrangers, les forces armées arméniennes ont envahi plusieurs provinces de l`Azerbaïdjan, le Haut-Karabagh et les sept régions qui le bordent. Plus d`un million d`Azerbaïdjanais ont été expulsés des territoires désormais occupés et ont été contraints de vivre dans des conditions effroyables, sous des tentes, dans les différentes régions de l`Azerbaïdjan. Actuellement, 20% des territoires de l`Azerbaïdjan sont sous occupation des forces armées arméniennes.

Mon cher ami, Z. Brzezinski, a visité un de ces camps de réfugiés quand il est venu en Azerbaïdjan. Ensuite nous nous sommes rencontrés et je me rappelle les mots qu`il avait alors prononcés. Il avait dit qu`il avait vu de nombreux endroits du monde - l`Afghanistan, le Proche-Orient, l`Afrique. Brzezinski a avoué: «Jusqu`à présent, je n`avais jamais vu des réfugiés vivant dans une telle situation». Ainsi, vous pouvez vous imaginer dans quelles conditions vit une grande partie de notre peuple.

Nous avons signé un accord de cessez-le-feu avec l`Arménie en mai 1994. Maintenant, les hostilités ont cessé, le sang a cessé de couler. Mais, pour autant, il n`y a pas non plus la paix. Et il y a plus de cinq ans que nous essayons de régler ce conflit par des voies pacifiques.

Il y a plus de cinq ans que nous essayons de régler pacifiquement ce conflit par les négociations. L`OSCE et son groupe de Minsk s`occupent de cette question. Le groupe de Minsk est coprésidé par trois des plus grandes puissances du monde - la Russie, les Etats -Unis et la France. Mais tous leurs travaux n`ont pas encore abouti à la résolution de ce conflit.

Quand je m`étais rendu à Washington pour le 50e anniversaire de l`OTAN, je l`avais décidé, et le Département d`Etat des Etats-Unis l`avait souhaité ardemment, Mme Allbright avait œuvré dans ce sens, pour que des rencontres directes soient organisées entre moi et le Président arménien Kotcharyan. Ces rencontres ont eu lieu. Ensuite, nous avons continué à avoir ces rencontres à Genève, puis à Yalta, ensuite quelques autres à la frontière arméno-azerbaïdjanaise. Le Président Kotcharyan et moi, nous étions du même avis, de l`avis qu`il faut régler ce conflit pacifiquement. A cette fin, nous sommes parvenus à la conclusion qu`il doit y avoir des compromis mutuels. Nous avons discuté de certains de ces compromis. Mais, nous n`avons pas encore obtenu les résultats attendus et le conflit n`est pas encore réglé. Cependant, je suis plein d`optimisme et nourri de l`espoir que nous allons parvenir à un règlement pacifique de ce conflit.

Tout ce qui était sur le sol des territoires occupés azerbaïdjanais a été détruit. Il faudra faire beaucoup pour que les gens puissent à nouveau y vivre et y travailler et il y aura besoin de grands moyens financiers. Il faut réparer les chemins de fer, les routes et nous espérons qu`une fois que la paix sera restaurée, la Banque Mondiale, le Fonds monétaire international, l`Union européenne et les autres institutions financières internationales vont octroyer les fonds nécessaires pour résoudre ces questions.

Je déclare que si nous arrivons à rétablir la paix entre l`Arménie et l`Azerbaïdjan, si les territoires occupés de l`Azerbaïdjan sont libérés, si l`intégrité territoriale de l`Azerbaïdjan est restaurée et que plus d`un million de personnes prennent le chemin du retour à leurs foyers, une base large et solide aura été jetée pour assurer la sécurité, la paix et la coopération au Caucase.

Un second processus - je viens de l`évoquer -, est aussi en cours dans le bassin caspien. A la différence du premier, ce dernier porte un caractère positif et la base en a été lancée en 1994 par l`Azerbaïdjan. L`Azerbaïdjan a tissé des liens et a signé des contrats avec les grandes entreprises pétrolières internationales afin d`exploiter les riches gisements de pétrole et de gaz dans son secteur dans la mer Caspienne.

Nous avons signé en 1994 un premier grand contrat. Des sociétés américaines, européennes, 11 sociétés pétrolières représentant sept pays du monde - «AMOCO» «Penzoil», «Unikol», «Exxon», ainsi que «BP», «Statoil», la société russe «LUKoil» -, se sont réunies pour créer un consortium et ont signé un contrat avec la Société d`Etat des Pétroles de l`Azerbaïdjan (SOCAR). Mais il n`a pas été facile de signer ce contrat car de grandes entraves ont été disposées sur le chemin. Après la signature de ce contrat beaucoup d`obstacles se sont dressés contre lui. Mais nous avons pu les désamorcer ensemble.

Monsieur Brzezinski a souligné que nous avions construit l`oléoduc d`exportation Bakou - Novorossiysk, un oléoduc qui arrive jusqu`à ce port russe de la mer Noire et qu`il est naturel pour nous de nous garantir en construisant un deuxième oléoduc de Bakou à Soupsa, un port de Géorgie.

Le premier consortium a commencé à exploiter et à exporter du pétrole en novembre 1997. Plus de huit millions de tonnes de pétrole ont été extraites et exportées jusqu`à présent.

Depuis, l`intérêt envers la mer Caspienne s`est accru. Les sociétés américaines, européennes et autres sont arrivées en Azerbaïdjan et ont commencé à travailler conjointement. Au cours des cinq dernières années, de nouveaux contrats ont été signés. Actuellement, dix neuf contrats sont signés. Trente des plus grandes sociétés pétrolières représentant quinze pays participent à ces contrats. Le montant de l`investissement de ces contrats est d`environ 60 milliards de dollars. Ces contrats sont conclus pour trente ans et, selon des estimations préliminaires, 4.5 milliards de tonnes de pétrole seront produites. Mais notre expérience nous laisse penser que ce sera beaucoup plus encore.

Les dix plus grandes compagnies américaines opérent en Azerbaïdjan. La dernière société, «Conoco», a pris récemment une part avec «Exxon»dans un grand gisement en Azerbaïdjan. Pour la mise en oeuvre de ces contrats trois milliards de dollars ont été investis, dont plus de 50% appartiennent aux compagnies des Etats-Unis. En général, plus de 100 entreprises américaines sont en activité aujourd`hui en Azerbaïdjan.

Ainsi l`Azerbaïdjan a-t-il ouvert la mer Caspienne au monde, il a réalisé des travaux concrets pour exploiter les abondants gisements de la mer Caspienne. Maintenant, d`autres forages sont en cours dans les autres secteurs nationaux de la mer Caspienne, dans le secteur du Kazakhstan, du Turkménistan, et de la Russie.

Il est évident que deux oléoducs ne sont pas satisfaisants pour exporter autant de matières premières. C`est pourquoi il y a cinq ans que nous nous efforçons de construire l`oléoduc Bakou- Tibilissi - Ceyhan. En conséquence de quoi, en novembre dernier, lors du sommet de l`OSCE à Istanbul, nous avons signé un accord sur la construction de l`oléoduc Bakou - Ceyhan. L`accord a été signé par la Turquie, l`Azerbaïdjan, la Géorgie et le Kazakhstan. Le Kazakhstan veut exporter une partie de son pétrole par l`oléoduc Bakou - Ceyhan. Cet accord a été aussi signé par le Président des Etats-Unis, Bill Clinton.

Les travaux prendront cinq ans. Mais les possibilités de la mer Caspienne sont grandes. Environ 120 à 130 gisements de pérole et de gaz ont été identifiés dans le secteur azerbaïdjanais de la mer Caspienne.

Aujourd`hui, je tiens à déclarer que sans le soutien et l`aide des Etats-Unis et, personnellement, du Président Bill Clinton depuis 1994, nous n`aurions pas pu signer ces contrats, ni les mettre en oeuvre, pas plus que la signature de l`accord sur l`oléoduc Bakou - Ceyhan.

Peut- être que 10 ou 15 ans plus tôt personne aux Etats-Unis n`aurait pu se figurer qu`il y avait tant de possibilités en mer Caspienne, ni que les grandes sociétés américaines y seraient parties résolument et qu`elles y travailleraient. Mais aujourd`hui, c`est une réalité et c`est une réalité qui a un grand avenir. Ainsi, nous avons fait venir les Etats-Unis dans la région caspienne, et au Caucase. Egalement, nous avons fait venir de nombreuses sociétés européennes dans la région de la mer Caspienne et au Caucase. Je pense que cela est très important et utile, tant pour nous que pour les Etats-Unis et pour le Caucase. Il est très important d`être dans cette région d`Asie et d`y être actif. Mais nous avons aussi une excellente occasion d`obtenir du gaz dans la mer Caspienne, et pas seulement du pétrole.

Nous avons signé en 1996 un contrat sur le gisement pétrolier de «Chahdeniz». «BP» préside ce consortium. A la suite des travaux de forage réalisés l`année dernière, on a révélé aujourd`hui qu`il y avait là un trillion de mètres cubes de réserve de gaz. Un trillion de mètres cubes de gaz! Mais je pense qu`il y en a beaucoup plus.

Aujourd`hui, le représentant de BP est venu vers moi et m`a déclaré que dans l`histoire de BP le premier grand gisement de gaz avait été découvert à Alaska, mais que Chahdeniz était le deuxième plus grand gisement dans le monde entier. La société américaine «Chevron» n`est pas en reste. Il y a un gisement nommé «Abchéron», près du gisement «Chahdeniz». Nous avions signé un contrat en 1997 à la Maison Blanche sur une opération conjointe du gisement «Abchéron» avec la société «Chevron» et d`autres sociétés.

Quand j`étais à Davos, j`avais rencontré M. Max, le président de «Chevron», dont je vois le représentant ici. Il m`a dit que bientôt ils allaient se joindre à nous. A la suite de recherches géophysiques, on estime que le gisement «Abchéron» promettrait plus de 3 trillions de mètres cubes de gaz. Je crois que ce n`est pas la fin. Nous serons encore les témoins de nombreuses merveilles de cet ordre. 

Ainsi, depuis que l`Azerbaïdjan a accédé à son indépendance, il a commencé à mettre en valeur, conjointement avec les grandes sociétés mondiales, ses richesses naturelles. Tout cela pousse l`Azerbaïdjan à coopérer avec les Etats-Unis, l`Occident, les pays européens et il en sera toujours ainsi. Si nous n`avions pas accédé à notre indépendance, nous n`aurions pas pu faire tout cela. C`est pourquoi notre indépendance étatique, comme je viens de le dire, est notre plus grande réussite.

Huit millions de personnes vivent en Azerbaïdjan. Nous sommes engagés dans le processus de construction d`un Etat de droit, démocratique et laïc. Nous mettons en oeuvre de nombreuses réformes économiques, sociales et politiques. Le programme de privatisations, les réformes foncières sont en cours et nous avons donné la terre aux agriculteurs en propriété privée. Nous avons crée des conditions favorables aux investissements étrangers. Cinq milliards d`investissements étrangers ont été injectés au cours des cinq dernières années en Azerbaïdjan. Si, dans les années précédentes, ces investissements visaient le secteur du pétrole et du gaz, en 1999 environ 60% ont été investis dans les secteur non-pétroliers et 40% dans le secteur pétrolier.

En Azerbaïdjan, nous avons fait le choix de l`économie de marché et tout cela a conduit à de grands changements macroéconomiques. A la suite de tout cela, nous sommes parvenus à rétablir la stabilité dans l`économie. Jusque-là nous n`avions plus de croissance économique, l`économie subissait une dégradation de 20% d`année en année. En 1996 nous avons enclenché un trillion de mètres cubes et le développement de notre économie et maintenant, chaque année constate un développement. En 1999, le PIB a connu une hausse de 7%, l`industrie de 3%, l`agriculture de 7%. On assiste à un développement dans tous les autres domaines.

Dans les années 1994-1995, le taux d`inflation était de 1400-1600 %. Depuis 1997, nous ne connaissons plus d`inflation. Aujourd`hui, l`inflation est à zéro. Nous menons une politique économique ouverte. La monnaie locale peut être échangée avec toutes les autres monnaies. Nous coopérons étroitement à ce propos avec le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, et nous recevons beaucoup de leurs aides. Tout cela sont nos réussites. Mais nous souffrons encore de nombreux défauts aussi. 

Pour pouvoir atteindre ces réalisations, il nous a fallu rétablir la stabilité politique et sociale du pays. Ce n`a pas été facile. Car depuis le déclenchement du conflit armé arméno - azerbaïdjanais, la stabilité intérieure, politique et sociale, était affectée. Différents groupes armés illégaux s`affrontaient alors pour accéder au pouvoir.

En 1993, une guerre civile s`était déclarée en Azerbaïdjan. Depuis 1995, nous sommes parvenus à rétablir la stabilité intérieure politique et sociale. Pour attirer les investissements étrangers dans le pays, il fallait tout d`abord instaurer la stabilité intérieure. Cela est désormais acquis en Azerbaïdjan. Je peux dire qu`une stabilité intérieure solide est rétablie seulement en Azerbaïdjan parmi les pays membre de la CEI. Mais pour que les investissements étrangers se dirigent vers nous, il faut les lois nécessaires. Nous avons déjà adopté de telles lois.

Nous avons adopté récemment une loi fiscale très progressiste. Mais il y a ceux qui veulent entraver l`arrivée des investissements étrangers en Azerbaïdjan. Il existe encore du burocratisme dans les organes exécutifs, des abus de pouvoir et d`autres violations de la loi. Comme dans les autres pays, il y a de la corruption chez nous aussi. Mais l`essentiel est que nous luttions contre tout cela. De nombreuses lois importantes ont été adoptées. En tant que Président du pays, j`ai signé de nombreux décrets à ce propos. Nous accomplissons ces tâches.

Bientôt, une agence centralisée sera établie afin de délivrer les licences aux entreprises étrangères pour qu`elles puissent s`installer en Azerbaïdjan et orienter leurs investissements vers un domaine précis. Il n`y a pas d`obstacles à ce que les grandes compagnies pétrolières puissent travailler normalement en Azerbaïdjan. Nous y sommes favorables. Il existe encore certaines entraves concernant les petites et moyennes entreprises étrangères travaillant en Azerbaïdjan et nous le savons. Nous prenons des mesures pour y mettre bon ordre. Ainsi, j`invite les petites et les moyennes entreprises américaines en Azerbaïdjan et je leur assure que les conditions nécessaires seront établies pour qu`elles puissent travailler favorablement en Azerbaïdjan.

J`ai encore beaucoup à vous dire, mais il est déjà tard. J`espère que toutes ces informations que je viens de citer vous permettront de vous faire une certaine idée de l`Azerbaïdjan. Tous ce que je viens d`exposer montre que l`Azerbaïdjan coopère avec les Etats-Unis dans tous les domaines et souhaite coopérer davantage. Les Etats-Unis sont notre ami et nous allons continuer à développer ces relations amicales.

Monsieur Brzezinski a prononcé des paroles importantes sur l`indépendance des pays du Caucase. Il est vrai qu`il faut faire beaucoup afin de maintenir l`indépendance de ces pays. Je vous assure que le peuple et le Président azerbaïdjanais sont résolus à maintenir l`indépendance étatique du pays en dépit des pressions de divers côtés qui s`exercent sur nous, et que nous conserverons toujours notre indépendance. Je crois que les Etats-Unis considèrent l`Azerbaïdjan comme un partenaire fiable et qu`ils continueront à apporter leur aide à notre pays dans tous les domaines.

Votre pays est le plus puissant pays du monde et le plus développé économiquement. Votre pays est démocratique et vous respectez hautement les valeurs démocratiques et les droits de l`homme. Notre pays a pris aussi le même chemin. Mais pour pouvoir arriver au niveau de votre pays nous avons besoin de temps. Toutefois, l`essentiel est que nous ayons déjà pris ce chemin et nous poursuivrons. Vous avez atteint ce niveau en 200 ans. Nous ne pouvons pas attendre 200 ans. Il faut que nous arrivions au niveau d`un Etat démocratique, d`un Etat développé économiquement, il nous faut créer de bonnes conditions de vie pour tous nos citoyens dans un court laps de temps. Nous allons atteindre ces objectifs.

Je place très haut l`amitié américano-azerbaïdjanaise. Aujourd`hui, notre réunion est une parfaite illustration de cette amitié. Je souhaite que cette amitié soit toujours dévelopée.

Je voudrais lever mon verre. Au peuple américain! Aux Etats-Unis! A l`Etat américain! A l`amitié azerbaïdjano-américaine! A notre partenariat! Au Président des Etats-Unis Bill Clinton! Chers amis, à vous! A nos travaux futurs! Je vous demande de lever vos verres à cela.

Merci.